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Selon une nouvelle directive du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), les Nord-Côtiers qui appellent au 911 pour des raisons médicales non urgentes pourront désormais être évalués par une infirmière. Cette mesure, nommée « paramédecine de régulation », vise à réduire la pression les ambulances et les urgences et à diriger les usagers vers le service approprié.
Lors d’un appel non urgent au 911, le répartiteur proposera à l’usager d’être évalué par une infirmière du Guichet d’accès à la première ligne (GAP). Cette dernière pourrait alors le réorienter vers un autre service : médecin de famille, pharmacien ou CLSC.
[L’usager] va toujours être libre d'accepter ou non d'être évalué par l'infirmière. Dans le cas d'un refus, l'ambulance va être maintenue et la visite à l’urgence aussi, explique le responsable des services préhospitaliers d’urgence sur la Côte-Nord, Marc-André Cody.
D’après une analyse des statistiques recueillies au centre de répartition 911 pour l’Est-du-Québec, le CISSS estime qu’entre trois et cinq appels par jour pourraient être réorientés.
C'est quand même un gain significatif pour notre région considérant l’éloignement, la durée des transports et les ressources limitées en termes d’ambulance, soutient Marc-André Cody.

Le CISSS Côte-Nord espèrent que quelques usagers pourront quotidiennement être orientés vers d'autres services. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Éviter un transport en ambulance sur cinq à Sept-Îles
La mesure a du sens, selon le médecin de famille et chef de l’urgence de l’hôpital de Sept-Îles, Mathieu Maltais.
À l’urgence de Sept-Îles, où les installations sont restreintes et dans un état de vétusté avancé, le taux d'occupation dépasse régulièrement les capacités de l'hôpital.
Selon le chef de l’urgence, entre 8 et 20 ambulances se présentent à l'hôpital chaque jour.
Il estime que, bien que la plupart des gens aient besoin de venir à l'hôpital et d'être évalués rapidement, pour un patient sur cinq le transport en ambulance n’est pas nécessaire.
Ce n’est pas parce qu'on arrive à l'hôpital en ambulance qu'on va être vu plus rapidement, remarque-t-il. Une fois à l’hôpital, le processus de triage est le même pour chaque individu, rappelle le médecin.
Selon lui, le nouveau système permettra de mieux diriger la population vers les services appropriés.
Les gens ont besoin d’avoir de l'information sur ce qu'ils ont besoin comme services médicaux et c'est pas toujours l'hôpital qui est la meilleure place où aller quand on a besoin de soins de santé, soutient-il.

« Je serais curieux de voir l'impact que ça va avoir au jour le jour », témoigne le médecin de famille et chef de l’urgence de l’hôpital de Sept-Îles, Mathieu Maltais. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Alban Normandin
À l’heure actuelle, comme le personnel hospitalier ne comptabilise pas les transports en ambulance jugés non nécessaires, il sera difficile d’évaluer les impacts de la nouvelle mesure, selon M. Maltais.
La seule chose qu'on va être capable de mesurer c'est le nombre de [...] patients qui arrivent en ambulance.
Des critères d’évaluation stricts
Selon Marc-André Cody, la paramédecine de régulation est régie par des critères stricts permettant d’assurer la sécurité des usagers.
Le prétriage avec l’opérateur du 911, ainsi que l’évaluation de l'infirmière du GAP sont rigoureux, assure-t-il.
Toutefois, dès qu’on a le moindre petit doute ou qu’il y a des choses qu’on n’est pas en mesure de vérifier, on va envoyer un véhicule ambulancier pour valider, faire une deuxième évaluation du patient, ajoute-t-il.
Il n'y a pas de risque pour la population. C'est vraiment un service qui est sécuritaire.
De surcroît, à partir de l’automne, les paramédics pourront entrer en contact avec les infirmières afin de prendre une décision commune lorsque c’est nécessaire, rapporte M. Cody.
Avec des informations d'Alban Normandin