Malgré l’incertitude économique actuelle, les dépenses des Canadiens pour les Fêtes devraient légèrement augmenter. Une majorité de gens préfèrent soutenir les entreprises locales, mais n’hésiteront pas à se tourner vers d’autres options, à la recherche des meilleures offres.

Selon le sondage réalisé par la firme Deloitte et publié mardi matin, les Canadiens prévoient dépenser 3 % de plus que l’an passé pour les Fêtes. Cette hausse serait principalement stimulée par l’achat de cadeaux, de cartes-cadeaux et d’expériences, ainsi que par le budget consacré aux réceptions des Fêtes.

Du côté des achats non liés aux cadeaux, la firme de sondage observe plutôt une baisse de 8 % du budget accordé, « ce qui suggère que les consommateurs réduisent leurs achats discrétionnaires face aux défis macroéconomiques persistants et aux inquiétudes concernant une éventuelle récession », note le rapport.

En pleine guerre commerciale avec les États-Unis, près de trois Canadiens sur quatre (73 %) préfèrent acheter des produits qui soutiennent les entreprises locales ou canadiennes. Toutefois, la valeur du produit l’emporte sur son origine pour le consommateur canadien.

La meilleure offre

En effet, les Canadiens sont à la recherche de la meilleure offre et 78 % d’entre eux prévoient comparer les magasins pour la trouver.

Ce comportement d’achat est notamment marqué par l’inflation : 70 % des consommateurs s’attendent à des prix plus élevés cette année par rapport à l’année dernière.

Ils ont donc prévu de profiter des rabais du mois d’octobre ou du Vendredi fou, le 28 novembre, pour commencer leurs achats. Près d’un quart (23 %) du budget des Fêtes des Canadiens sera ainsi dépensé lors du Vendredi fou.

Amazon continue de dominer les achats des Canadiens pour les Fêtes, avec 70 % des consommateurs prévoyant y acheter des cadeaux. L’abonnement Amazon Prime permet, entre autres, d’avoir accès à des rabais importants au début du mois d’octobre et lors du Vendredi fou.

Les programmes de fidélité influencent également le choix de près des deux tiers des Canadiens (63 %).

Anxiété économique

Quelques consommateurs estiment que leur situation financière s’est améliorée d’une année à l’autre. En 2024, 36 % indiquaient que la situation financière de leur ménage était pire que l’année précédente. Cette année, ce ne sont que 32 % qui font ce constat.

Malgré tout, l’anxiété économique et les craintes de récession se sont intensifiées cette année, note le rapport de Deloitte, expliquant également les comportements d’achat des Canadiens. C’est près d’un citoyen sur deux (46 %) qui pense que l’économie va s’affaiblir l’année prochaine. En 2024, cette proportion était de 36 %.

Le rapport souligne également que 70 % des Canadiens sont préoccupés par une éventuelle récession, contre 63 % l’année dernière, et que 80 % s’inquiètent des tarifs et de leurs répercussions sur l’économie canadienne.