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L'ensemble du cœur historique de la ville de Terrebonne, au nord de Montréal, pourrait s'ajouter sous peu au Répertoire du patrimoine culturel du Québec (RPCQ).
C'est ce que laisse entrevoir une recommandation du ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, datée du 20 juin dernier et publiée dans la Gazette officielle de mercredi.
Une consultation publique, dont les modalités seront annoncées d'ici quelques semaines, devra maintenant être organisée par le Conseil du patrimoine culturel du Québec pour récolter les avis des citoyens.
Le dossier prendra ensuite le chemin du Conseil des ministres. C'est lui qui, ultimement, décidera si un décret doit être signé pour déclarer le Vieux-Terrebonne site patrimonial. La décision devra être prise d'ici trois ans, précise l'article 58 de la Loi sur le patrimoine culturel.
Le dossier avait été lancé à la fin de 2020 par la prédécesseure de Mathieu Lacombe, Nathalie Roy, qui est aujourd'hui présidente de l'Assemblée nationale. Des résidents, à l'époque, s'inquiétaient pour le maintien du caractère patrimonial du Vieux-Terrebonne.
Un exemple réussi de réhabilitation
Le projet vise à inscrire la totalité du quartier au RPCQ, alors que certains biens matériels qui s'y trouvent – comme la maison Bélisle, qui date d'avant la Conquête de 1759-1760, ainsi que l'ensemble des immeubles patrimoniaux de l'Île-des-Moulins – sont déjà classés au Répertoire.
La connaissance, la protection, la mise en valeur et la transmission du site patrimonial du Vieux-Terrebonne présentent un intérêt public en raison de ses valeurs patrimoniales historique, archéologique, urbanistique, architecturale et paysagère, résume le ministre Lacombe dans sa recommandation.
Le site, écrit-il aussi, est considéré comme étant un exemple réussi de réhabilitation d’un quartier ancien à l’échelle du Québec, et il est, à ce titre, souvent cité en exemple. D'où sa volonté de l'inscrire formellement au RPCQ.
Cette protection s'ajouterait à celle déjà offerte par la Ville de Terrebonne qui, en vertu d'un règlement adopté en 2021, a déjà cité une soixantaine de biens et d'immeubles à valeur exceptionnelle ou supérieure, dont plusieurs se trouvent dans le cœur historique de la municipalité.

Modernité et patrimoine se côtoient dans le Vieux-Terrebonne. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Si déclarer un site patrimonial permet de mieux protéger les biens et les immeubles qui s'y trouvent, un tel statut peut toutefois engendrer des maux de tête pour les propriétaires.
Les rénovations, par exemple, peuvent coûter plus cher, et les assureurs peuvent augmenter le prix de leurs polices, voire refuser de couvrir les immeubles en question.
La Ville de Terrebonne, cela dit, offre depuis quelques années de l'aide financière à la restauration aux propriétaires des immeubles qui sont classés au RPCQ ou cités par elle.
Déclarer le Vieux-Terrebonne comme un site patrimonial permettrait également aux particuliers, aux organismes sans but lucratif et à la Municipalité de profiter du Programme d'aide aux immobilisations (PAI) du gouvernement, qui prévoit des subventions pour les travaux de restauration et de préservation de certains immeubles.