Les plaidoiries au procès de Douglas Quirion, un homme de 63 ans accusé d'agression sexuelle sur deux personnes mineures, se sont conclues jeudi au palais de justice de Percé. La juge Celestina Almeida devra désormais trancher si le Gaspésien est coupable des huit chefs d'accusation qui pèsent contre lui.

Lors de son arrestation en novembre 2022, Douglas Quirion faisait face à 11 chefs d’accusation. Ce nombre a finalement été réduit par la poursuite à neuf à la suite de l'enquête préliminaire et à huit en début de procès, lundi, alors que le nombre de victimes alléguées a aussi été modifié.

L'individu de Gaspé est notamment accusé d'agression sexuelle, de contact sexuel sur une personne de moins de 14 ans, d’attentat à la pudeur ainsi que de grossière indécence. Deux victimes qui étaient mineures au moment des faits présumés figurent au dossier.

La poursuite a fait entendre trois témoins au cours du procès, dont les deux victimes présumées. Leur identité est protégée par une ordonnance de non-publication. Les deux victimes alléguées ont toutes les deux soutenu avoir été agressées sexuellement par Douglas Quirion alors qu’elles étaient enfants.

Quirion nie sa culpabilité

M. Quirion était présent lors de la dernière journée de son procès pour témoigner, jeudi. Il a répondu aux questions de la défense et a ensuite été contre-interrogé par la procureure aux poursuites criminelles, Frédérique Audet. Douglas Quirion continue de nier sa culpabilité ainsi que tout contact sexuel avec les victimes alléguées.

L'avocat de l'accusé, Mike Junior Boudreau, soutient quant à lui que les preuves ne sont pas suffisantes pour déclarer son client coupable. Il a fait valoir que, comme dans de nombreux procès d'agression sexuelle, la juge fait face à des narratifs contradictoires. Selon M^e Boudreau, ces déclarations ne sont pas en mesure de prouver la culpabilité hors de tout doute raisonnable de son client.

M^e Audet a pour sa part remis en cause le témoignage de Douglas Quirion en affirmant que certains éléments évoqués lors du procès ne coïncidaient pas avec des propos tenus par l'individu après son arrestation, en 2022.

La représentante du ministère public souligne également que les victimes présumées étaient enfants lors des faits allégués, ce qui peut à son avis expliquer pourquoi elles ne se souviennent pas de tous les détails.

M. Quirion demeure en liberté. Il doit néanmoins respecter certaines conditions, notamment celle de ne pas contacter ses victimes présumées.

La juge qui a présidé le procès devrait rendre sa décision le 26 septembre.

Un texte d'Étienne Perreault