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La grève de deux jours des employés d’entretien du Réseau de transport de la Capitale (RTC) aura bel et bien lieu. Résultat : aucun autobus ne sera en service demain et vendredi.
La présidente de la société de transport, Maude Mercier Larouche, a annoncé mercredi après-midi que l’avis de grève déposé le 9 mai dernier par le Syndicat des salarié(e)s d’entretien du RTC n’avait pas été levé.
J'aurais voulu venir vers vous aujourd'hui avec une autre nouvelle, mais on s'était donné jusqu'à 15 h pour annoncer s'il y avait grève ou non [...]. L'avis de grève n'a pas été levé à l'heure actuelle. Donc, malheureusement, demain [jeudi] et vendredi, il n'y aura pas de service de transport collectif, a déclaré Mme Mercier Larouche lors d’une mêlée de presse.
Autobus à l'arrêt
La direction du RTC avait déjà annoncé qu’en cas de grève, les autobus ne seraient pas autorisés à circuler sans une inspection quotidienne, une tâche qui est habituellement effectuée par les employés d'entretien.
Tous les autobus seront donc à l’arrêt; les services de Flexibus, de transport adapté et d'àVélo seront quant à eux maintenus.
Maude Mercier Larouche a une fois de plus déploré que le transport collectif ne soit pas considéré comme un service essentiel à Québec. Elle a soutenu que la grève des chauffeurs survenue à l’été 2023 avait eu des répercussions importantes sur la clientèle.
On a vu de la détresse, on a vu des insécurités, on a vu de la rupture de services, pas juste dans le transport collectif, mais dans nos services essentiels, des gens qui étaient privés, notamment, de préposés à domicile [...] des gens qui étaient privés d'infirmières dans nos hôpitaux, a-t-elle énuméré.
Mme Mercier Larouche croit que les impacts seront encore plus importants cette fois-ci, étant donné que le conflit de travail survient en période scolaire.
Contrat de travail périmé
La convention collective des quelque 350 employés d’entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024. Le 12 avril, les syndiqués ont voté à 98,4 % en faveur de la constitution d'une banque de cinq jours de grève.
Le directeur du RTC, Nicolas Girard, a dit être surpris par la décision du syndicat de mettre sa menace de grève à exécution étant donné les progrès réalisés à la table de négociations. Selon lui, 90 % des clauses normatives ont été réglées.
On a eu d'excellentes séances. Le climat à la table est bon. Donc, il semble y avoir un double discours [de la part du syndicat]. À la table, les choses se passent bien, et dans l'espace public, on tient un autre discours, a dénoncé M. Girard.
Visiblement, le syndicat tenait à tout prix à tenir deux journées de grève et ce sont les clients qui en font les frais et on le déplore vivement. C'est une décision qui est totalement incompréhensible à ce stade-ci des négociations.
Le président du Syndicat des salarié(e)s d’entretien du RTC, Nicolas Louazel, trouve au contraire que les choses traînent en longueur.
On ne comprend pas pourquoi l'employeur a réussi à régler deux conventions collectives avant nous autres. On est [rendu]aujourd'hui à 42 jours de négociations [...] et on est encore dans le normatif. C'est impensable, a déploré M. Louazel en entrevue à Radio-Canada.
Interruption évitable?
Il s’interroge sur la décision du RTC de garder les autobus au garage durant les deux jours de grève de ses membres. Le président du syndicat fait remarquer que l’entretien des véhicules s’effectue la veille. Selon lui, le RTC aurait très bien pu maintenir en partie ses services, à tout le moins durant la journée de jeudi.
Les véhicules sont prêts pour demain [jeudi]. Il y a du monde qui travaille aujourd'hui jusqu'à minuit. S'ils avaient à prendre de l'avance, qu'ils le fassent et qu'ils donnent un service demain , a lancé Nicolas Louazel.
Il a souligné que les sociétés de transport bénéficient d’une dérogation leur permettant de mener des rondes de sécurité aux 48 heures plutôt qu’aux 24 heures sur les véhicules circulant aux heures de pointe.
Les services du RTC reprendront graduellement samedi matin. Maude Mercier Larouche s’attend à ce que la reprise soit complétée vers midi. Afin d’accélérer le tout, les salariés d’entretien seront mobilisés dès l’expiration de leur grève, dans la nuit de vendredi à samedi.
Les discussions entre le syndicat et l’employeur en présence du médiateur nommé par Québec se poursuivent. La prochaine rencontre est prévue mardi.
Avec la collaboration de Camille Carpentier