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Chaque année, la hausse des températures s’accélère à des niveaux qui dépassent les projections des climatologues. Et ce constat s'est vérifié en 2023 et 2024, chacune de ces années surpassant l’autre pour devenir « l’année la plus chaude enregistrée dans le monde depuis le début des relevés ». L’année 2025 semble, pour l’instant, prendre la même trajectoire. Combien de temps va durer le réchauffement climatique ?
Tout d'abord, pour savoir quand le réchauffement climatique contemporain va s'arrêter, il faut savoir ce qui le cause : tous les climatologuesclimatologues de référence s'accordent sur le fait que les émissionsémissions de gaz à effet de serre issues des activités humaines sont la première cause de réchauffement climatique, suivie de la variabilité naturelle (comme les phases El Niño et La Niña, mais pas seulement), l'activité solaire (qui ne compterait que pour 1 % du réchauffement actuel), mais aussi d'autres paramètres, qui ne sont pas encore tous connus.
Pour arrêter le réchauffement climatique contemporain, au moins en grande partie, il faut donc arrêter d'émettre des gaz réchauffants. La tâche n'est pas simple pour la civilisation humaine, mais si l'humanité finissait par y arriver, que se passerait-il ? Selon le climatologue anglais Climate Adam, star des réseaux sociauxréseaux sociaux, si nous arrêtons subitement toutes nos émissions de CO2, la réaction de l'océan et de l'atmosphère ne sera pas immédiate. La température mondiale va continuer à monter un moment, avant de stagner, mais personne n'est vraiment d'accord sur la duréedurée que cela peut prendre. Au moins plusieurs dizaines d'années selon la plupart des scientifiques, et possiblement plusieurs centaines d'années. Cependant, selon d'autres chercheurs, rapporte Climate Adam, comme ceux du Goddard Institute for Space Studies de la NasaNasa, si nous arrêtons d'émettre du CO2, les océans et les forêts auraient la capacité d'absorber les gaz à effet de serre en quelques années seulement : cela voudrait donc dire que le réchauffement s'arrêterait aussi vite.
Il ne s'agit ici que d'hypothèses et l'évolution constatée du climat ces dernières années a montré que les scientifiques ont sous-estimé l'accélération du réchauffement climatique. La hausse mondiale des températures a été bien plus rapide que prévu, il est donc possible qu'effectuer un « retour en arrière climatique » soit aussi bien plus compliqué que prévu, avec un peu de chance, bien plus rapide que ce que nous pensions !
Pas de retour à la normale avant très longtemps selon le MIT
Selon le Climate Portal du MIT (Massachusetts Institute of Technology) qui a mené une étude sur le sujet, si toutes nos émissions de gaz à effet de serre s'arrêtent aujourd'hui, la hausse des températures se produira en quelques années : le niveau de températures atteint devrait ensuite stagner... pendant plusieurs siècles ! Cela veut dire que, selon le MIT, si nous arrêtions dès aujourd'hui d'émettre des gaz à effet de serre, le climat actuel se maintiendrait donc à environ +1,5 °C de réchauffement comparé à la période préindustrielle pendant plusieurs siècles, avant de commencer à redescendre.
Le retour au climat présent avant la période préindustrielle (1850-1900) prendra donc plusieurs centaines d'années. Le modèle de prévision climatique utilisé par le MIT estime en effet qu'avec ce scénario, le niveau de réchauffement atteindrait encore + 0,5 °C en 2300. Le retour à « la normale préindustrielle » n'aurait donc probablement pas lieu avant l'année 2500 et dans les scénarios les plus pessimistes... l'an 3000 !
Mais la réalisation de ces projections dépend en fait de nombreux paramètres inconnus à ce jour. La possibilité d'extraire le CO2 de l'atmosphère avec une nouvelle technologie pourrait permettre de gagner du temps selon le MIT. L'évolution du climat est aussi liée à l'activité interne de la Terre : des éruptions volcaniqueséruptions volcaniques majeures pourraient aussi avoir pour effet de refroidir le climat, ou au moins, de ralentir son réchauffement. Sans une nouvelle technologie révolutionnaire, ou des éruptions volcaniques de très haute intensité, le MIT estime que nous partis pour environ 1 000 ans de « climat dégradé ».