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Le plus vieux service de garde de Rouyn-Noranda fête ses 50 ans

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Les cris et les rires des enfants résonnent depuis un demi-siècle dans les installations du Centre de la petite enfance (CPE) Jardin de Pierrot sur la rue Perreault à Rouyn-Noranda.

L’histoire de ce qui a été une garderie en milieu familial avant de devenir un CPE commence en 1975, lorsque Madeleine Miljours constate qu’il n’existe aucun service de garde dans sa nouvelle ville.

Mon plus jeune était d’âge de garderie et je voulais retourner dans l'enseignement, mais il n’y avait pas de garderie, explique celle qui a été enseignante à Radisson, Amos et La Motte entre autres.

Madeleine Miljours sourit au centre-ville de Rouyn-Noranda.

Madeleine Miljours a fondé le Jardin de Pierrot en 1975.

Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Luneau

La femme qui vient de s’installer à Rouyn-Noranda alors que son mari continue de travailler à la Baie-James décide donc de faire passer une annonce dans le journal, pour voir quels sont les besoins de garde.

Le téléphone dérougissait pas, alors j’ai appelé mon mari et j’ai dit : “Il y a un besoin, je pars une garderie!“ raconte Madeleine Miljours, aujourd’hui âgée de 85 ans, en riant.

Elle convertit son sous-sol en garderie. On peut encore voir aujourd’hui la cheminée d’époque.

C’était de la magie tous les jours, il me semble.

Elle accueille alors 20 enfants, dont certains sont transportés par un minibus matin et soir.

J’avais un minibus, je faisais le transport, pas pour tous les enfants, mais plusieurs parents en profitaient. 6 dollars par jour! raconte Mme Miljours lors de son passage à la station de Radio-Canada.

Manon Leclerc regarde des photos.

Manon Leclerc est éducatrice depuis plus de 35 ans au CPE Au Jardin de Pierrot.

Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Luneau

La garderie a beaucoup évolué au fil des décennies, notamment en augmentant sa capacité d’accueil à 40 enfants en 1986 lorsque la maison devient entièrement consacrée au service de garde.

À l’époque, les garderies étaient, en dernier, jusqu’à 26-27 $ de l’heure, c’était quand même très dispendieux, se rappelle Manon Leclerc, qui a vécu une bonne partie de l’histoire du Jardin de Pierrot, elle qui a d’abord été éducatrice pendant 36 ans, avant de devenir adjointe à la pédagogie depuis un an.

Mais le plus gros bouleversement survient en 2000, lorsque le lieu devient un Centre de la petite enfance. Un agrandissement permet dorénavant d’accueillir 80 enfants.

On est devenues éducatrices à la venue des CPE parce que là on est allé se faire former, raconte Manon Leclerc. La clientèle a changé énormément, ajoute-t-elle.

La cour extérieure du CPE Au Jardin de Pierrot.

Le CPE Au Jardin de Pierrot célèbre ses 50 ans.

Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Luneau

Même la qualité des repas, à l’époque c’était beaucoup de charcuteries, etc. Maintenant : tofu, légumineuses. À l’époque, on avait du pain blanc à tous les jours. Je me rappelle à l’arrivée du pain brun, tout le monde chialait, raconte-t-elle en riant.

Mais une chose n’a jamais changé pour celles qui ont forgé le Jardin de Pierrot : l’amour des enfants.

Moi j'avais les prématernelles. Toutes les graduations qu’on a faites avec les enfants, ça fait partie de mes plus beaux souvenirs, raconte Manon Leclerc, qui souligne aussi la fraternité au sein de l’équipe de travail.

Geneviève Mercier pointe une photo sur son bureau.

Geneviève Mercier, directrice générale adjointe au CPE, plonge dans ses souvenirs.

Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Luneau

Les enfants sont vrais, ils sont intègres. C’est pur! Moi quand je commence à en avoir marre de l’ordinateur et des trucs qui marchent pas, je vais me promener un peu dans les groupes, ils viennent me faire des câlins, ajoute Geneviève Mercier, qui a occupé plusieurs postes dans des Centres de la petite enfance et qui est aujourd’hui directrice générale adjointe du CPE Jardin de Pierrot.

C'était vraiment familial, se souvient pour sa part Mme Miljours. Il y en a un qui demeurait juste en face de moi, on est allé en voyage et il a fait une crise parce qu’il voulait venir en voyage avec nous, on l’a amené! se souvient-elle.

J’avais fait un projet, un gros bac avec du papier mâché, on avait fait des masques pour Pâques, des lapins et j’ai fait une parade avec mes petits sur la rue Perreault, se souvient avec émotion Madeleine Miljours, qui assure n'avoir que de beaux souvenirs de cette époque… sauf un!

Des photos de divers groupes au CPE.

De nombreux enfants sont passés par les locaux du CPE Au Jardin de Pierrot.

Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Luneau

Dans tout le temps que j’ai été là, j’ai eu une mauvaise aventure, une seule : des poux! se remémore-t-elle.

J’étais découragée, j’ai appelé toutes mes employées, on a vidé les casiers, tout le monde est parti avec une poche à laver, moi j’ai lavé quasiment toute la nuit. Chaque enfant qui arrivait, je faisais l’inspection, il y en a 7 qui avaient des poux, se rappelle-t-elle.

Pour Geneviève Mercier, ce sont plutôt les soucis financiers qui ont été les principaux défis des dernières années.

On a eu des années financières très difficiles, on est passé près d’être sous tutelle, on s’en est sorti, soutient-elle.

Un mur de pierres auquel sont accrochés des dessins d'enfants.

Ce mur de pierres se retrouve dans plusieurs photos d'archives du CPE.

Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Luneau

Même si le pire est passé, les défis financiers demeurent.

On réussit, mais on atteint jamais le plus, parce que notre bâtiment est vieillissant, il faut l’entretenir. On aimerait donner plus aux filles, on aimerait renouveler plus notre matériel : on n’y arrive jamais. On est toujours en train de courir après l’argent, explique-t-elle, en ajoutant que l’organisme compte lancer une campagne de financement pour le 50e anniversaire.

Le CPE Jardin de Pierrot a aussi toujours dans les cartons un projet de construction d’une nouvelle installation à Rouyn-Noranda, un projet qui progresse à pas de souris, admet Geneviève Mercier qui est bien consciente du manque criant de places en garderie dans la région.

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