Au centre d'Athènes, se dresse la silhouette caractéristique du Parthénon. Parmi les ruines de l'Acropole, la structure du temple antique continue d'être un site particulièrement prisé des touristes et des passionnés d'histoire. Si le toittoit et la partie interne du Parthénon ont été détruits au fil des siècles, cela n'empêchait pas des architectesarchitectes, historienshistoriens et archéologues, de récemment se questionner sur la représentation de l'intérieur du bâtiment. Le 6 mai 2025, Juan de Lara, docteur de l'université d'Oxford, publiait dans l'Annual of the British School at Athenes le résultat de recherches réalisées grâce à la modélisation 3D. Il se base sur des dizaines de documents retraçant les évolutions architecturales de l'intérieur du temple depuis sa constructionconstruction, offrant une base de travail conséquente pour créer une reproduction virtuelle.

Illuminer un monument du monde antique

La tâche semblait pourtant particulièrement complexe. La construction du Parthénon est achevée en 432 avant J.-C., et le monument dédié à la déesse Athéna se veut particulièrement prestigieux, arborant de nombreuses sculptures, bas-reliefs ou fresques. Le site est cependant gravement endommagé le 26 septembre 1687. La Sainte-Ligue, réunissant plusieurs factions européennes, tente de repousser les coups de boutoir de l'Empire ottoman sur le continent. L'un des affrontements décisifs est le siège de la capitale grecque en 1687. Les Turcs sont retranchés sur l'Acropole, utilisant le Parthénon comme un entrepôt de poudre. Un tir vénitien fait détoner les barils, détruisant partiellement le monument.

L'objectif de Juan de Lara : restituer virtuellement la vision des visiteurs entrant dans le Parthénon durant l'Antiquité. Pour agréger des données sur le lieu, le chercheur réunissait plusieurs gravures et les représentations réalisées jusqu'au XIX^e siècle. D'autres études universitaires venaient parachever la vision d'ensemble. Le docteur de Lara comprenait l'importance de la lumière à l'intérieur du sanctuaire. Les bâtisseurs du temple avaient pensé le Parthénon pour susciter un sentiment de révérence et de respect chez les fidèles.

À la gloire d’une Athéna monumentale 

Appuyé par le fonds London Arts and Humanities Partnership et l'University College of London, Juan de Lara utilisait le moteur graphique Unreal Engine 5 pour donner vie à l'intérieur du Parthénon. Le résultat est bluffant, mettant en exergue la beauté chatoyante de la statue d'Athéna, mesurant 11 mètres de hauteur. Cette dernière était habillée d'ivoire et d'or. Tout dans la conception du temple tendait à faire honneur à cette œuvre monumentale trônant dans la pièce centrale.

Le Parthénon 3D - Grèce antique. © Delara, YouTube

Le chercheur précise dans son article que l'atmosphèreatmosphère du Parthénon devait être tamisée. Ses architectes avaient élaboré un jeu de lumières pour faire rayonner ses reliques les plus opulentes. La lumière du Soleil venait frapper à des endroits spécifiques, tel que démontré dans la vidéo publiée par Juan de Lara sur sa chaîne YouTubeYouTube. Ce dernier rend son travail accessible sur un site InternetInternet dédié, permettant d'admirer au plus près les détails du Parthénon.