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L'avenir d'un pays dépend de plus en plus de ses capacités scientifiques et technologiques, de sorte qu'il doit se doter de chercheurs et d'ingénieurs non seulement compétents, mais aussi nombreux. Bien des vocations à l'origine de ces scientifiques ont été catalysées historiquement en France par le Palais de la découverte à Paris. Or, son avenir est menacé... Mais vous pouvez aider à le sauver en signant une pétition en ligne !
Qui en France n'est pas allé au moins une fois dans ce temple de la science qu'était le Palais de la découverte lorsqu'il était encore ouvert et installé dans l'aile ouest (le Palais d'Antin) du Grand Palais, dans le 8e arrondissement à Paris ? Son architecture est bien celle d'un palais où toutes les sciences se rencontraient comme dans l'opus mythique de Raphaël, l'école d'Athènes.
Ce temple, on le devait au peintre André Léveillé et au prix Nobel de physique Jean Perrin, créateur du CNRS et ayant utilisé les travaux d'EinsteinEinstein sur le mouvement brownien pour démontrer l'existence des atomes. Les deux hommes avaient collaboré sur un avant-projet de musée scientifique qui avait vu le jour au sein de l'exposition Universelle de 1937.
Il n'était pas destiné à durer, mais étant donné le succès rencontré - 2 millions de visiteurs fin 1937 - le gouvernement issu du Front populaire de l'époque se décida à le pérenniser par décret. Il va émerveiller des générations de petits et grands dont certains vont y trouver la source de leur intérêt pour les sciences au point de rejoindre l'aventure scientifique, la grande aventure de notre temps selon les mots de Richard Feynman, autre prix Nobel de physique.
Il est de tradition en France de vulgariser les sciences pour le grand public, non seulement pour leurs intérêts intrinsèques, mais aussi parce que la culture scientifique aide à former des citoyens éclairés pour des choix de société. Les fondateurs de l'Encyclopédie ne s'y étaient pas trompés et encore moins François Arago à l'Observatoire de Paris et Auguste Comte, qui donnaient tous les deux des cours d'astronomie populaire selon leurs propres mots.
Des nuages sur l'avenir de la science et de l'industrie françaises ?
Aujourd'hui, le Palais de la découverte est menacé. Il avait fermé pour travaux depuis quelques années et il devait rouvrir cette année sous une forme renouvelée. Mais, au dernier moment, alors qu'il devait être inauguré en juin avec plusieurs événements avant une réouverture complète fin 2026, « cette préouverture a été annulée, sur fond de tension avec le ministère de la Culture, mais aussi avec le directeur du Grand Palais qui souhaiterait voir le Palais de la découverte être déplacé », explique dans un article de The Conversation Bastien Fayet (Doctorant en géographie).
Les salariés d'Universcience, la structure qui regroupe le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l'industrie (ayant pour ambition de faire connaître et aimer les sciences d'aujourd'hui ainsi que de promouvoir la culture scientifique et technique), qui s'étaient très fortement impliqués dans la rénovationrénovation du Palais de la découverte, sont tellement inquiets pour le futur du Palais qu'ils ont décidé il y a quelque temps déjà de lancer une pétition en ligne pour le défendre.
Le site où la pétition est présentée et où on peut la signer explique que celle-ci a le soutien des institutions suivantes : Académie des sciences, Collège de France, École normale supérieure, Sorbonne Université, université Paris-Saclay, réseau des vice-président(e)s science & société, sociétés de mathématique et de physique de France, Association des professeurs de biologie et de géologiegéologie, Association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public, Union des professeurs de physique et de chimie... et cinquante institutions internationales.
Mais ce n'est pas tout, de nombreux autres signataires de renom sont indiqués. Nous ne mentionnerons que ceux qui sont de plus en relation depuis longtemps avec Futura, à savoir :
Le climatologueclimatologue Jean Jouzel (Commissariat à l'énergie atomique), le mathématicienmathématicien Cédric Villani, médaille Fields 2010, l'astrophysicienne Françoise Combes (Collège de France), la climatologue Valérie Masson-Delmotte (Commissariat à l'énergie atomique), l'astrophysicienastrophysicien Roland Lehoucq (Commissariat à l'énergie atomique), le physicienphysicien et vulgarisateur Julien Bobroff (université Paris Sud), le physicien et philosophe des sciences Étienne Klein (Commissariat à l'énergie atomique), l'astrophysicien et poète Jean-Pierre Luminet (Laboratoire d'astrophysiqueastrophysique de Marseille).