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Le personnel correctionnel, les défenseurs de la justice et les travailleurs communautaires du Nord de l’Ontario se disent encouragés par le fait que l’ombudsman de l’Ontario reconnaisse le besoin urgent de la réforme du système correctionnel. Toutefois, ils soulignent qu’il incombe au gouvernement provincial d’apporter de véritables changements.
Dans son rapport publié la semaine dernière, l'ombudsman Paul Dubé a déclaré avoir reçu 55 % de plaintes en plus au sujet des établissements correctionnels au cours de la dernière année, pour un total de 6870 cas.

L’ombudsman de l’Ontario, Paul Dubé, a présenté son rapport annuel la semaine dernière, affirmant que les prisons provinciales sont dans un état de crise croissant. (Photo d’archives)
Photo : Chaîne de Queen's Park
Les plaintes concernent notamment les soins de santé inadéquats, la surpopulation, les fermetures fréquentes, l’usage de la force et l’isolement par les agents correctionnels.
De nombreux établissements sont dangereusement surpeuplés, certains fonctionnant à plus de 150 % de leur capacité prévue et/ou sont confrontés à des pénuries chroniques de personnel, peut-on lire dans le rapport.
Appel à la collaboration
Jonathan Peltier, un intervenant du programme de justice communautaire Wikwemikong sur l'île Manitoulin, dit qu’il n’est pas surpris par les conclusions du rapport.
Nos établissements pénitentiaires ne sont pas conçus pour accueillir un grand nombre de personnes, souligne-t-il.
Je suis allé dans des établissements pénitentiaires où il y avait quatre personnes dans une cellule de deux lits.
Selon lui, la réforme du système passe par une collaboration accrue entre la police, les prisons et le système judiciaire.
Tout est imbriqué. C’est une grande machine dont toutes les pièces mobiles fonctionnent ensemble. Mais parfois, toutes ces pièces ne communiquent pas entre elles, relève M. Peltier.
Il estime que tout ce qui se passe dans les établissements pénitentiaires est étroitement lié au système judiciaire dans son ensemble, d’autant plus qu’il s’agit avant tout d’un établissement de détention provisoire.

La prison de Sudbury est un établissement provincial de détention provisoire où le séjour des détenus dépend des procédures judiciaires en cours.
Photo : CBC/Jenifer Norwell
M. Peltier ajoute que les autochtones n’ont souvent pas accès à des services culturels essentiels tels que les cérémonies et la médecine traditionnelle lorsqu’ils sont incarcérés.
Nécessité d’une formation en santé mentale
Le manque de services de soutien est quelque chose que Roselle Greuter, agente correctionnelle de la prison de North Bay, connaît aussi très bien.
Nous devons faire face à un type de services correctionnels auquel je ne pense pas que nous soyons préparés, affirme Mme Greuter, qui travaille à la prison depuis 25 ans.
Je comprends l’origine des plaintes, car nous ne sommes pas un établissement psychiatrique, explique-t-elle.
Selon elle, contrairement aux établissements de santé mentale, les prisons se concentrent sur l’intervention physique et la prévention de la violence.

L’unité d’isolement de la prison de North Bay, où environ 10 % des détenus sont placés en isolement.
Photo : Ministère du Solliciteur général
Elle estime que le système correctionnel a besoin d’une refonte complète pour traiter les problèmes de santé mentale, ce qui exige une meilleure formation du personnel.
Pour sa part, Sara-Jane Berghammer, présidente-directrice générale de la Société John Howard de Sudbury, qui défend les intérêts des personnes touchées par le système de justice pénale, souligne que le nombre de plaintes dans les prisons est en hausse.
Nous recevons des appels téléphoniques de détenus ou de membres de leur famille qui s'inquiètent, dit-elle.
Ils évoquent le manque de soutien en matière de santé mentale, les conditions sanitaires et les périodes d'isolement prolongées.
Mme Berghammer révèle que la santé mentale et la toxicomanie constituent un problème important pour la population carcérale.
S’adressant aux journalistes, le premier ministre Doug Ford a récemment déclaré qu’il appartenait aux criminels de régler le problème de la surpopulation carcérale.
Dites aux criminels d’arrêter de défoncer des portes, de braquer des armes sur la tête des gens, et de pénétrer dans les maisons [s’ils ne veulent pas aller en prison], déclare M. Ford.

L’avocate de la défense Alison Craig représente des dizaines de détenus dans les prisons de l’Ontario.
Photo : CBC / Craig Chivers
Quant à Alison Craig, avocate de la défense pénale basée à Toronto, elle indique que les problèmes décrits dans le rapport de l’ombudsman ne sont pas nouveaux.
Elle ne pense pas que la province s’y attaquera de si tôt.
Avec les informations de Faith Greco de CBC