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Le ministre de l’Environnement Benoit Charette n’a, pour le moment, pas l’intention de renégocier l’autorisation ministérielle octroyée à la Fonderie Horne en mars 2023.
Il réitère que l’entreprise doit atteindre les cibles fixées malgré le changement d’approche de la Fonderie Horne, qui abandonne le projet de modernisation Aeris pour proposer une encapsulation d’une partie de ses opérations.
Dans une déclaration écrite, le cabinet du ministre Benoit Charette dit avoir pris connaissance de la décision de la Fonderie Horne.
Il est important de rappeler que l’attestation délivrée en mars 2023 vise une réduction de la moyenne annuelle de concentrations d’arsenic pour atteindre la cible de 15 nanogrammes par mètre cube pour 2028. À ceci il faut également rappeler qu’un plan d’atteinte de la norme à 3 ng/m3 est attendu au plus tard en 2027. La nouvelle approche doit permettre d’atteindre les objectifs fixés par l’attestation, précise le cabinet du ministre.
La Fonderie Horne a déjà fait savoir qu’elle aurait besoin d’un délai supplémentaire, qui pourrait atteindre 18 mois, pour mener à bien son projet,
Des délais déjà beaucoup trop longs
Jennifer Ricard-Turcotte, co-porte-parole de Mères au front et ses alliées de Rouyn-Noranda, est frustrée d'apprendre que la Fonderie Horne réclame un délai supplémentaire.
Elle précise que plusieurs citoyens de Rouyn-Noranda étaient déjà fort déçus de la décision du ministère de l'Environnement de permettre à la Fonderie Horne d’avoir 5 ans pour diminuer ses émissions à 15 ng/m3 d’arsenic dans l'air annuellement. Elle rappelle que la norme québécoise est de 3 ng/m3 d'arsenic dans l'air.
Comment le gouvernement a pu autoriser ce plan avant même que les études de faisabilité soient complétées? Comment il a pu y avoir autant d’improvisation du côté de Glencore et un tel laxisme du gouvernement? se questionne-t-elle.

Jennifer Ricard-Turcotte, porte-parole de Mères au front de Rouyn-Noranda et leurs alliés/alliées. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Jean-Marc Belzile
Jennifer Ricard-Turcotte ajoute qu’il s’agit d’un outrage à la population de Rouyn-Noranda.
C’est le ministre de l’Environnement Benoit Charette qui devra maintenant déterminer s’il accepte ce délai supplémentaire de Glencore.
C’est vraiment difficile d’avoir confiance en cette industrie, ça devient de plus en plus clair qu’ils essaient de gagner du temps plutôt que de réduire à la source leurs émissions. On s’attend que le gouvernement exige minimalement et je pèse mes mots, que les délais soient respectés alors que ces délais sont déjà beaucoup trop longs, ajoute Jennifer Ricard-Turcotte
La mairesse Dallaire surprise
La mairesse de Rouyn-Noranda Diane Dallaire sollicite une rencontre avec le ministre de l’Environnement pour discuter du dossier.
Moi, personnellement, je ne l’ai pas vu venir, admet-elle, alors qu’elle avait été rassurée par les dirigeants de la Fonderie qui soutenaient que le projet Aeris était sur les rails.

La mairesse de Rouyn-Noranda Diane Dallaire.
Photo : Radio-Canada / ANNIE-CLAUDE Luneau
C’est sûr que nos attentes sont élevées. Je crois que ce que la population souhaite, c’est l’atteinte des cibles. Le moyen pour y arriver, on change le véhicule, d’accord, mais il faut quand même que l’atteinte des cibles soit respectée, c’est primordial, ajoute-t-elle.
La mairesse Diane Dallaire, qui quittera son poste l’automne prochain, assure que le conseil municipal va suivre le dossier de près.
À toutes les fois qu’il y a des délais, c’est pas ce qu’on souhaite, mais je suis obligée de dire que même dans nos projets majeurs, nous aussi il arrive qu’il y ait des délais ou des dépassements de coûts. Par contre, là on parle de la santé, de l’air qu’on respire, il y a urgence d’agir, conclut-elle.