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Le marché de l’emploi se contracte pour les 15-24 ans en Abitibi-Témiscamingue

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Si le phénomène est moins accentué qu’ailleurs au pays, le marché de l’emploi se contracte aussi pour les jeunes en Abitibi-Témiscamingue depuis un an. La situation semble affecter surtout les plus jeunes travailleurs et ceux sans diplôme.

Le taux de chômage chez les 15 à 24 ans était de 14,2 % au Canada en mai dernier et de 10,2 % au Québec, comparativement à 9,5 % en 2024. Mais il n’est pas calculé en Abitibi-Témiscamingue, en raison du trop faible échantillon dans l’enquête sur la population active de Statistique Canada.

On sait toutefois que le taux d’emploi dans ce groupe d'âge est toujours plus élevé dans la région qu’ailleurs au Québec.

À titre d’exemple, en 2024, le taux d’emploi de ces jeunes était de 71 % dans la région, comparativement à 62 % dans le reste du Québec. On peut reculer de 5 ans, 10 ans ou 15 ans, de manière générale, le taux d’emploi des jeunes est systématiquement supérieur ici qu’au Québec, explique Mariella Collini, coordonnatrice et agente de recherche à l’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue.

C’est donc dire que les jeunes trouvent plus facilement de l’emploi dans la région. Surtout dans le sous-groupe des 17 à 24 ans. La popularité des programmes de formation professionnelle qui permettent d’accéder au marché du travail plus rapidement peut expliquer en partie ces résultats.

Plus difficile pour les plus jeunes

On observe toutefois dans la région une contraction du marché du travail pour les plus adolescents de 15 et 16 ans depuis environ cinq ans. Leur taux d’emploi est passé de 62 à 55 % en 2024.

Mariella Collini, assise à son bureau, pose pour la caméra.

Mariella Collini, coordonnatrice et agente de recherche à l’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

Est-ce que c’est en raison du fait que certains de ces jeunes qui sont peut-être encore aux études préfèrent ne pas accéder au marché du travail? C’est peut-être aussi les employeurs qui ont moins de besoins pour certains types de postes à temps partiel ou autres. C’est souvent dans ces postes que l’on retrouve les 15-16 ans, évoque Mme Collini comme hypothèses.

Anne-Marie Lauzier, coordonnatrice et intervenante jeunesse au Mouvement de la relève d’Amos-région, fait le même constat pour les emplois étudiants. Elle partage l’une des hypothèses de Mariella Collini.

Je pense qu’il y a des employeurs qui se sont adaptés à la pénurie de main-d’œuvre. On le voit par certaines heures de commerce qui sont restées diminuées. Ça fait en sorte qu’il y a peut-être moins de postes. Je pense qu’il y a des employeurs qui ont fait usage de créativité, avance Mme Lauzier.

Selon le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale, 265  emplois étudiants ont été affichées sur le site Québec Emploi en 2024 en Abitibi-Témiscamingue. Or, depuis le début de cette année, il n'y en a eu que 81.

Anne-Marie Lauzier remarque aussi qu’il y a moins d’emplois disponibles pour les jeunes en général, une situation qui surprend les jeunes habitués à se trouver rapidement du travail dans le contexte de la pénurie de main-d’œuvre des dernières années.

On voit une diminution des offres. Les jeunes ont de plus en plus de difficultés à trouver un emploi. Ça s’étire parfois sur plusieurs semaines. Et ils ne comprennent pas nécessairement pourquoi ils ne trouvent pas rapidement comparativement à ce qu’ils voyaient auparavant, quand il y avait beaucoup d’offres, indique-t-elle.

Réalité différente en Abitibi-Ouest

La réalité est tout autre en Abitibi-Ouest. L’absence d’établissements postsecondaires fait en sorte que 80 % des jeunes s’expatrient pour poursuivre leurs études.

Sébastien Bélisle en entrevue dans le studio de Radio-Canada à Rouyn-Noranda.

Sébastien Bélisle, directeur général en Abitibi-Ouest et à l’emploi du CJE depuis 2000. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Emily Blais

Donc, ils ne reviennent pas tous l'été pour faire des jobs d’étudiants. Ce qu’on se fait dire par les employeurs qui recrutent des étudiants actuellement, c’est que ce n’est pas si facile d’avoir plusieurs candidatures. Donc, j’ai l’intuition que les jeunes qui font des études postsecondaires qui veulent revenir en Abitibi-Ouest se trouvent des emplois, affirme Sébastien Bélisle, directeur général du Carrefour jeunesse emploi d’Abitibi-Ouest (CJEAO).

Il remarque toutefois que c’est beaucoup plus difficile pour les jeunes sans diplôme.

On constate des difficultés majeures et ça s’amplifie, je dirais, si tu n’as pas de diplôme d’études secondaires. Les emplois qu’on voit actuellement, c’est beaucoup des emplois des formations. Des techniciens, des gestionnaires, etc. Alors, pour ces jeunes-là, c’est de plus en plus difficile, souligne M. Bélisle.

Gel du budget d’Emploi Été Canada

Enfin, un autre facteur peut jouer sur le nombre d’emplois étudiants disponibles l’été dans la région. Le budget du programme Emploi Été Canada n’a pas connu d’indexation permettant de couvrir la hausse du salaire minimum, ce qui permet de créer de moins en moins d’emplois chaque été.

Selon le bureau du député d’Abitibi-Témiscamingue, Sébastien Lemire, 950 000 $ ont été alloués dans sa circonscription cette année pour 233 emplois et 140 employeurs. C’est 1000 $ de plus que l’an dernier, mais 15 emplois et 53 employeurs de moins, parce que la hausse du salaire minimum n’a pas été compensée.

Le budget était de 940 000 $ en 2020, rapporte le bureau de M. Lemire, et le salaire minimum est passé de 13,10 $ à 16,10 $ depuis cette époque, soit une hausse de 23 %.

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