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Le lac Saint-Pierre, dans le Kamouraska, est victime de travaux forestiers effectués en avril dernier le long d'un de ses affluents.
Le ministère de l'Environnement a publié un avis de non-conformité le 2 juin dernier au Groupement forestier du Grand-Portage pour avoir notamment réalisé des travaux sans autorisation, notamment pour avoir entreposé des matériaux ligneux en rive et en littoral, avoir entravé le libre écoulement de l’eau et avoir effectué du déblaiement et du remblayage dans un milieu humide.
L’avis mentionne également que l'entreprise n’aurait pas utilisé de mesures de contrôle des sédiments et de l’érosion.

Des travaux forestiers effectués en avril dernier par le Groupement forestier du Grand-Portage ont causé le déversement d'une grande quantité de sédiments dans le lac Saint-Pierre.
Photo : Gracieuseté de Simon Côté
Conséquence : à la suite des coupes forestières d'avril dernier, presque la moitié du lac est devenue brune, et maintenant, les riverains craignent la prolifération de cyanobactéries, alors que depuis deux ans, elles étaient maîtrisées.
Interprétation erronée du concept de rive
La chargée de projets spéciaux pour le Groupement forestier du Grand-Portage, Maryse Hénault-Tessier, affirme qu'il y a eu une interprétation erronée du concept de rive.

Maryse Hénault-Tessier est chargée de projets spéciaux pour le Groupement forestier du Grand-Portage.
Photo : Gracieuseté de Maryse Hénault-Tessier
Il y a des travaux qui auraient dû être [...] sortis de la rive. C'est comme si chacun regardait la rive et qu’on ne l'avait pas placée à la même place, explique-t-elle en soulignant que les travaux ont pourtant été faits en vertu du plan d’un ingénieur forestier.
Son organisation a déposé un plan de restauration au ministère en date du 27 juin.

Comme mesures d’urgence, le Groupement forestier du Grand-Portage a installé des ballots de paille à l'entrée du ponceau situé à l’extrémité est du lac dans le but de mitiger le déversement de sédiments supplémentaires en attendant le feu vert du ministère.
Photo : Radio-Canada / Veronique Duval
On va suivre les meilleures pratiques pour la santé de l'écosystème. On veut aussi s'assurer que cet événement-là nous serve de leçon, en d'autres mots, qu’il n'y en ait plus d'autres qui arrivent, pas juste dans le lac Saint-Pierre mais un peu partout aussi, souligne-t-elle.
Des efforts pour protéger le lac
Simon Côté, citoyen de Mont-Carmel et riverain du lac Saint-Pierre depuis 12 ans, raconte que les efforts et les investissements considérables consentis par les riverains ces dernières années pour maintenir la qualité d’un plan d’eau déjà fragile risquent d’être réduits à néant.
Les riverains, on est contraints de respecter 10 mètres de bande riveraine, on est super surveillés, on se surveille entre nous autres, on veut que ça soit de la meilleure qualité possible. Tout le monde fait son petit bout de chemin, témoigne-t-il.

Parmi les mesures mises en œuvre pour maintenir la qualité de l'eau du lac, l'Association du lac Saint-Pierre–Kamouraska s'est procuré des embarcations réservées à ce lac pour prévenir l'introduction de la moule zébrée.
Photo : Radio-Canada / Veronique Duval
Il y a quelqu'un qui décide de faire une coupe forestière, qui fait fi de toutes les normes et qui va bûcher dans le cours d'eau : c'est vraiment illégal. Il devrait y avoir de graves conséquences pour ça.
Comme mesures d’urgence, le Groupement forestier du Grand-Portage a installé des ballots de paille à l'entrée du ponceau situé à l’extrémité est du lac dans le but de mitiger le déversement de sédiments supplémentaires en attendant le feu vert du ministère.

Simon Côté est riverain du lac Saint-Pierre depuis douze ans et se désole de voir l'équilibre du plan d'eau menacé.
Photo : Radio-Canada / Veronique Duval
Mme Hénault-Tessier indique que les riverains ne doivent pas s’inquiéter s'ils ne voient personne à l'œuvre sur le terrain dans l’immédiat. Ce n’est pas parce qu'on ne nous voit pas qu'on ne fait rien, affirme-t-elle.
On ne veut pas s’improviser spécialistes du milieu hydrique. On veut se faire accompagner par des spécialistes pour s’assurer de faire les meilleures choses pour l’environnement, en concertation avec le milieu le plus possible.

Le lac Saint-Pierre est à cheval sur les municipalités de Mont-Carmel, de Saint-Gabriel-Lalemant et de Saint-Pacôme, dans le Kamouraska.
Photo : Radio-Canada / Veronique Duval
Le bureau de circonscription de Mathieu Rivest, député de la Côte-du-Sud, mentionne dans une déclaration écrite qu’il suit la situation avec attention et qu'il collabore activement avec tous les intervenants concernés dans ce dossier. Nous devons laisser le travail se faire, écrit-on.
De son côté, le ministère de l’Environnement précise par écrit qu’il s’assurera que les correctifs appropriés seront apportés afin de remédier aux manquements constatés.