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Le laboratoire de l’hôpital de Maria fermé la nuit

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Environ un an après le cri d’alarme lancé par l'Alliance du personnel professionnel et technique (APTS), le laboratoire de l’hôpital de Maria est désormais fermé durant la nuit. Selon le syndicat, cette solution temporaire en vigueur depuis le 9 mai était nécessaire en raison d'une importante pénurie de main-d'œuvre.

Or, cette décision ne fait pas que des heureux au centre hospitalier.

Plus tôt ce mois-ci, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent, qui gère les laboratoires de la Gaspésie, a annoncé la fermeture, pour une durée indéterminée, du laboratoire de Maria entre minuit et 7 h.

Si personne n’assure une présence sur place durant le quart de travail de nuit, un technologiste médical demeure néanmoins de garde la nuit pour répondre aux besoins d’analyse urgents.

Jenny Tardif photographiée pendant la manifestation du 30 avril.

La représentante nationale de l’APTS en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, Jenny Tardif, indiquait déjà à Radio-Canada, en mai 2024, que le laboratoire de l’hôpital de Maria était « sur le respirateur artificiel ». (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Roxanne Langlois

L’APTS accueille favorablement la décision du CISSS. Selon le syndicat, les effectifs en laboratoire ont fondu depuis la réforme Optilab de 2016 et les employés toujours en place à Maria étaient à bout de souffle depuis plus d’un an.

Après avoir perdu 40 à 50 % des effectifs à travers les années, il faut réorganiser et revoir le service. C’est un peu plus facile de diminuer le service la nuit que sur les autres quarts de travail, admet la représentante nationale de l’APTS, Jenny Tardif.

On avait déjà mis beaucoup de choses en place pour tenter de sauver cette équipe-là.

Si cette dernière comprend que les changements ont des répercussions dans d’autres départements, elle fait valoir que la sécurité et la santé des patients ne sont pas compromises. On couvre les urgences, les transfusions sanguines si jamais des cas lourds se présentent à l’urgence, précise Mme Tardif.

Selon la représentante de l’APTS, le professionnel de garde n’a été appelé à se déplacer à l’hôpital de la Baie-des-Chaleurs qu’une seule fois entre le 9 et le 21 mai. Tout semble se passer très bien. Il y a une belle collaboration au niveau du corps médical, je pense que tout le monde a mis la main à la pâte […].

La façade de l'hôpital de Maria

L'hôpital de Maria (Photo d'archives)

Photo : Gracieuseté

Le CISSS du Bas-Saint-Laurent n’a pas souhaité accorder d’entrevue dans ce dossier.

Son conseiller aux relations médias, Gilles Turmel, précise néanmoins par courriel que des appareils mobiles permettant de procéder à certains types d’analyse, et ce, sans avoir recours aux technologistes médicaux peuvent au besoin être utilisés par le personnel de l’hôpital durant la nuit.

Gilles Turmel

Gilles Turmel, porte-parole du CISSS Bas-Saint-Laurent (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Luc Tremblay-Rim

Le service des communications du CISSS du Bas-Saint-Laurent précise que la fermeture de nuit du laboratoire de Maria constitue un plan de contingence et non une rupture de service.

Il ajoute que la pénurie de personnel dans les laboratoires n’est pas un problème exclusif à cet hôpital que la situation demeure globalement fragile en province.

Le laboratoire de Notre-Dame-du-Lac, au Bas-Saint-Laurent, fait l’objet d’une garde de nuit depuis le 3 mai du lundi au dimanche. Il demeure ouvert le jour durant les week-ends.

Le département de Pohénégamook est quant à lui exclusivement ouvert de 8 h à 16 h la semaine. Depuis le 10 mai, aucune garde n’y est assurée le soir et la nuit. Au besoin, les analyses sont envoyées à Rivière-du-Loup ou à Notre-Dame-du-Lac.

Selon le CISSS du Bas-Saint-Laurent, ses mesures se veulent temporaires et sont en vigueur jusqu’en septembre.

On devait en venir là

Jenny Tardif explique que la petite équipe de moins de 10 personnes ne pouvait plus tenir le département à bout de bras et qu’une réduction temporaire du service était incontournable. En ce sens, elle indique que les salariés ont très bien accueilli la nouvelle. Il fallait quand même leur donner un peu d’air. […] On devait en venir là.

Ça ne pouvait plus continuer et on doit quand même assurer le service parce que sans laboratoire dans un hôpital, il n’y a pas d’hôpital.

Le réseau de la santé bas-laurentien précise par ailleurs être à la recherche de solutions pour les laboratoires sous sa gouverne. Nous multiplions les démarches pour attirer les rares finissants avec des bourses, par exemple. Nous collaborons aussi étroitement avec le personnel en place et les syndicats, indique-t-il par écrit.

Les technologistes médicaux sont surchargés en raison du manque de personnel.

L'APTS estime que la profession de technologiste médical fait l’objet d’un certain dénigrement depuis la mise en place de la réforme Optilab. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Pour Jenny Tardif, le ministère de la Santé n’est jusqu’ici pas parvenu à tenir promesse dans la mise en place de solutions visant à recruter de nouveaux technologistes médicaux.

Les infirmières écopent, selon le SIIIEQ

Le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l'Est-du-Québec (SIIIEQ-CSQ) dénonce quant à lui la fermeture de nuit du laboratoire de  l’hôpital de Maria.

Son président, Pier-Luc Bujold, comprend qu’un choix s’imposait en raison d’un manque de professionnels, mais rappelle que ses membres ne sont pas des experts en analyse de laboratoire.

Le président du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l'Est-du-Québec, Pier-Luc Bujold.

Le président du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l'Est-du-Québec, Pier-Luc Bujold, estime que le recours à de l’équipement mobile durant la nuit constitue, du « laboratoire de brousse ».

Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat

Pier-Luc Bujold déplore que les infirmières en poste subissent des répercussions directes de cette situation. Elles auront des responsabilités supplémentaires, notamment dans certaines analyses urgentes et non urgentes, indique-t-il.

Ce dernier rappelle d’ailleurs que l'urgence de l’hôpital de Maria déborde souvent.

Quand il manque du personnel autre qu’infirmier dans un hôpital ou dans un service de santé, ce sont toujours les infirmières qui écopent.

Selon lui, ses membres craignent que des erreurs découlent de ces responsabilités supplémentaires et que ça leur retombe sur le dos.

Le président du SIIIEQ appréhende aussi que la situation actuelle contribue à décourager des infirmières de travailler de nuit. On est aussi en manque d’infirmières. Les quarts de nuit sont difficiles à combler, rappelle Pier-Luc Bujold.

Tout ça doit avoir une fin, à un moment donné, lance-t-il en faisant référence au manque de personnel.

Le syndicaliste ne cache pas son inquiétude puisque de l'équipement mobile d'analyse a d'abord été utilisé dans les urgences de CLSC gaspésiens pour combler certains besoins. C’est très inquiétant que ce soit maintenant rendu dans un hôpital qui dessert une trentaine de mille de [personnes].

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