Le 15 juin 2010, un cumul de pluie de plus de 300 mm a été enregistré en l'espace de 12 heures, mais le cumul total, avec les fortes averses orageuses de la nuit, atteint localement 400 mm en l'espace d'une journée. Les Bouches-du-Rhône ont aussi été inondées par l'orage hors norme survenu en journée, avec jusqu'à 120 mm de pluie. Le nombre de victimes est accablant : 27 personnes ont perdu la vie, principalement dans leur voiturevoiture, elles ont été piégées par la montée fulgurante des eaux.

Les voitures emportées par la crue soudaine à Draguignan. © Grandremy Jean-Claude, YouTube

Plusieurs cours d'eau sont en effet entrés en crue, comme la Nartuby, le Malmont, et l'Argens la nuit suivante (le 16 juin).

Les témoins ont décrit l'arrivée d'un véritable murmur d'eau en pleine ville, à Draguignan, Roquebrune-sur-Argens, Trans-en-Provence, Châteaudouble, Fréjus et au Luc.   

Un ensemble d'orages qui finit par n'en former qu'un seul, mais gigantesque

Que s'est-il passé ? Il s'agit de ce que les météorologuesmétéorologues appellent un système convectif de méso-échelle (ou MCS, de son terme anglais mesoscale convective system), un phénomène peu courant en France. Il s'agit à la base d'un ensemble d'orages qui s'organise sur une ligne ou sur un cercle, pour ensuite former un même système qui progresse sur une grande distance.

Un phénomène météométéo de méso-échelle désigne un phénomène qui s'étale sur plusieurs centaines de kilomètres, comme sur une région toute entière : le Vaucluse, le Gard, les Alpes-Maritimes et la Drôme, ont aussi été touchés, mais de manière moins remarquable.

La furie de l'eau filmée à Trans-en-Provence. © Jiel Duvar, YouTube

Depuis, les catastrophes se sont succédé dans le Var, mais celle de juin 2010 reste à ce jour, la plus dramatique des 50 dernières années.