Le joueur de hockey matanais Charle Truchon pourrait faire le saut dans une équipe sénior du Bas-Saint-Laurent l’an prochain. Maintenant étudiant, il s’apprêtait sérieusement à accrocher ses patins avant d’être approché par une équipe.

Le Matanais Charle Truchon pourrait faire le saut au sein de l’équipe des 3L de Rivière-du-Loup de la Ligue nord-américaine de Hockey (LNAH) dès l’an prochain, alors que l’équipe sénior l’a invité à son camp d’entraînement à l’automne.

Pour le gagnant de la Coupe Memorial avec les Remparts de Québec en 2023, cela impliquerait donc de rechausser les patins, chose qu’il a peu faite depuis Noël.

Depuis que j’ai 13 ans, j’ai mis les patins tous les jours de ma vie. Ça a fait du bien de m’éloigner de ça et de me concentrer sur autre chose, relate l'étudiant.

Or, Charle Truchon laisse tomber qu’il n’est pas certain, pour l’instant, qu’il se présentera au camp d’entraînement de l’équipe de la LNAH. Avec l’école, il se peut que j’aie d’autres projets, mais c’est sûr à 110 % que je vais le considérer grandement, affirme-t-il.

Pour le principal intéressé, la routine d'un hockeyeur était un mode de vie qu'il songeait à laisser derrière lui.

Moi, j’avais mis une croix sur le hockey pour toujours quand je suis parti de [l’Université] McGill, à Montréal. À la suite de l’appel de Fabien [le directeur général des RL : NDLR], ça m’a juste mis ça sous les idées. Je me suis dit que ça serait le fun de jouer dans le coin de chez nous dans une ligue de bon calibre. C’est tout récent le fait de rejoindre les RL, raconte M. Truchon.

Mon école, c’est ma priorité

À l’automne 2024, Charle Truchon décide de plier bagage pour entamer un baccalauréat en Génie mécanique dans la métropole québécoise.

Après environ cinq ans dans la Ligue de hockey junior Maritimes Québec, le hockeyeur poursuit ainsi sa carrière d’étudiant-athlète dans les rangs universitaires. Or, le hockeyeur reconnaît que le mariage entre études universitaires et hockey n’a pas été de tout repos.

Le hockey prenait beaucoup de place. C’est une bonne ligue. Donc, nécessairement, si tu désires continuer à performer, comme moi je le désirais, bien ça prend du temps et de l’investissement. Mais, à un moment, tu commences à manquer de temps, mentionne-t-il.

C’est simple, soit j’étais sur la patinoire ou bien j'étudiais.

Le divorce s’est finalement déroulé à l’hiver 2025.

Charle Truchon a quitté l’Université McGill pour se rendre dans la Capitale-Nationale, où il poursuit ses études à l’Université Laval.

C’est donc à Québec, dans la même ville où il célébra sa conquête du Saint-Graal du hockey junior canadien, la Coupe Memorial, que le Matanais s’est mis à l’idée qu’il devait accrocher ses patins.

Les joueurs des Remparts de Québec célèbrent leur conquête de la Coupe Memorial, en juin 2023.

Photo : The Canadian Press / DARRYL DYCK

Ou du moins, c’est ce qu’il eût cru.

Même si cela fait longtemps qu’il n’a pas touché à la surface glacée, Charle Truchon a confiance en ses capacités s'il décide de faire le saut dans l’équipe du réseau de la LNAH. Si je me présente et que je veux y aller all in, je ne suis pas trop inquiet pour moi au niveau de ma forme physique […]. Ce n’est pas en six mois que tu désapprends à jouer au hockey, soutient-il.

Un retour à la maison pour un autre joueur gaspésien

Pour le joueur de hockey de Port-Daniel-Gascon, Rémy Anglehart, la chose est plus simple : il fera partie de l’alignement de l’équipe des Vikings du Rocher à l’automne, une équipe qui évolue dans la Ligue de hockey sénior Desjardins de l'Est-du-Québec.

Rémy Anglehart a été repêché par l'Armada de Blainville-Boisbriand en 2015. Il est originaire de Port-Daniel-Gascon. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Guillaume Whalen

Titulaire d’un baccalauréat en Administration des affaires de l’Université de Moncton, Rémy Anglehart revient dans sa région natale pour mettre à profit ses nouvelles connaissances, en reprenant le flambeau de la compagnie de construction de son père.

Je peux avoir ma vie professionnelle tout en jouant du hockey de bon calibre dans ma région. Je profite de ça, j’ai le meilleur des deux mondes.

Le mariage études-hockey à Moncton a été une expérience profitable à Rémy Anglehart. Jouer au hockey, ça prend beaucoup de temps. Il faut être discipliné pour allier école et sport. Tout est faisable, je n’ai pas eu de problème à la fois au hockey et à l’école.

L’étudiant-athlète affirme qu’il a songé à possiblement faire le saut dans la LNAH. Or, revenir dans la région l’a finalement séduit. [Jouer pour les] Vikings était sérieusement une belle option. Quand j’ai rencontré l’équipe [en mai], on s’est bien entendu. Ça s'est fait tout naturellement.