La Ville du Grand Sudbury et l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO) du grand Sudbury ont organisé mardi une cérémonie annuelle du lever du drapeau franco-ontarien. Celui-ci a été hissé pour la toute première fois à l’aréna Gerry McCrory Countryside. Il y flottera de façon permanente.

La cérémonie coïncide avec la Fête de la Saint-Jean-Baptiste, une célébration importante pour les communautés francophones.

Cette année, l'ACFO a choisi cette date pour s'affirmer davantage en augmentant le nombre de drapeaux franco-ontariens qui flottent en permanence dans notre ville, explique la directrice générale de cet organisme, Joanne Gervais.

Les députés de Sudbury se sont joints à la Ville du Grand Sudbury et à l’ACFO du grand Sudbury pour la cérémonie du lever du drapeau franco-ontarien à l’aréna Gerry McCrory Countryside.

Photo : Radio-Canada / Venant Nshimyumurwa

Elle reconnaît qu’il a fallu lutter pour se faire une place dans le Nord de l’Ontario.

Il y a plus d’une vingtaine d’années, quand a commencé cette tradition, la Ville du Grand Sudbury, dans laquelle le drapeau franco-ontarien a été créé, refusait de faire flotter le drapeau devant l'hôtel de ville, rappelle Mme Gervais.

Ça nous a pris du temps pour leur faire comprendre que le drapeau franco-ontarien est une célébration de notre communauté.

La directrice générale de l'ACFO du grand Sudbury, Joanne Gervais, est revenue sur le 50ème anniversaire du drapeau franco-ontarien prévu en septembre.

Photo : Radio-Canada / Venant Nshimyumurwa

D’année en année, le drapeau franco-ontarien est levé pour la première fois dans un des quartiers de Sudbury.

Mme Gervais indique que cela permet que les gens l’acceptent davantage.

Elle rappelle les propos de Dyane Adam, ancienne commissaire aux langues officielles du Canada, qui disait que plus les gens voient le drapeau franco-ontarien, moins ça dérange.

Aussi longtemps qu’on peut faire comprendre à tout le monde qu’on est ici, que l’on contribue, qu’on travaille à l’essor de notre communauté, on remplit notre mandat et l’on améliore la situation pour les francophones, mentionne Joanne Gervais.

Le maire Paul Lefebvre déclare qu’il faut faire rayonner le drapeau franco-ontarien, la culture et la fierté d’être francophone dans la ville du Grand Sudbury.

Photo : Radio-Canada / Venant Nshimyumurwa

Le maire de la Ville, Paul Lefebvre promet qu'on va continuer de trouver différents autres lieux municipaux où hisser le drapeau.

C'est important pour la ville de réaliser qu'il y a des communautés qui valorisent et veulent assurer la pérennité de leur langue et de leur culture, déclare le maire Lefebvre.

Progrès louable

La députée néo-démocrate de Nickel Belt, France Gélinas, estime que le drapeau franco-ontarien qu'elle qualifie de drapeau rassembleur a donné aux gens la force de penser à qui nous sommes et d'être fiers de qui nous sommes.

Grâce à lui, la communauté a changé de façon drastique dans les 50 dernières années, selon elle.

Jusqu'à la fin des années 1970, début 1980, être francophone, ce n’était pas quelque chose de promu, affirme la députée Gélinas.

Un anglophone unilingue, ça valait plus qu'un francophone bilingue. Ça, c'était pas mal la culture de Sudbury. On a fait de grands changements.

Elle souligne qu’on reçoit de plus en plus à Sudbury des services en français dans des magasins, des restaurants et dans des services publics.

La députée néo-démocrate de Nickel Belt, France Gélinas (à gauche) salue le pas franchi par la langue française dans la communauté de Sudbury.

Photo : Radio-Canada / Venant Nshimyumurwa

Elle reconnaît toutefois qu’on a encore du travail à faire.

L’événement de l’aréna Gerry McCrory Countryside marque une étape spéciale, puisque le drapeau franco-ontarien souffle ses 50 bougies.

Les cérémonies de cet anniversaire sont prévues en septembre.