Piégé par un enquêteur utilisant un nom d’emprunt, le propriétaire du spa Renaissance de Sept-Îles est poursuivi par le Collège des médecins du Québec pour exercice illégal de la médecine.

Dans sa poursuite, d'abord rapportée par le journal Le Nord-Côtier, le Collège des médecins du Québec (CMQ) accuse le naturothérapeute et massothérapeute Martin Carrier d'avoir exercé des activités réservées aux médecins, comme diagnostiquer des maladies, déterminer un traitement médical et prescrire des médicaments.

Alors qu’il n’était pas titulaire d’un permis valide et approprié [...], Martin Carrier a agi de manière à donner lieu de croire qu’il est autorisé à exercer des activités réservées aux membres du Collège des médecins du Québec, indique le Conseil des médecins dans sa poursuite intentée en janvier 2025.

Les faits se seraient déroulés en juillet 2024.

Le Collège des médecins réclame une peine cumulative de 43 500 $ pour les 4 accusations visant Martin Carrier.

Joint par téléphone, Martin Carrier dit plaider non coupable et dément l'ensemble des accusations déposées par le collège.

Le propriétaire du spa Renaissance à Sept-Îles, Martin Carrier

Photo : Radio-Canada / Michel Plourde

Il n’y a rien de véridique [dans cette poursuite]. C’est n'importe quoi, dit le propriétaire du spa, membre de l’Association des naturothérapeutes du Québec.

Il maintient n’avoir jamais prescrit de médicament à l’enquêteur du CMQ venu visiter le spa de Sept-Îles sous un nom d’emprunt en 2024.

J’ai proposé des produits 100 % naturels, ajoute-t-il, faisant référence au timbre cutané Super Patch.

Le naturothérapeute dit avoir été contacté par le Collège des médecins avant la visite d’un enquêteur. Le CMQ lui reprochait alors de faire la promotion sur le site du spa Renaissance du Super Patch, entre autres, pour traiter le trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH).

Martin Carrier affirme avoir cessé de vendre ce produit depuis.

La cause reviendra devant les tribunaux le 2 septembre prochain.