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Santé Québec demande des économies de 27,7 millions de dollars au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord pour son année budgétaire 2025-2026. Cet effort, qui représente 4,6 % des coûts d’exploitation du CISSS de la Côte-Nord, inquiète des syndicats.
Cette information a d’abord été révélée par La Presse.
Le montant de ces économies est toutefois moindre que ce qui avait d'abord été demandé au CISSS nord-côtier pour cette même période.
Dans l'ancien mode de financement, sur la base du financement historique du réseau, le CISSS de la Côte-Nord aurait eu une cible de performance financière de plus de 50 M$, déclare par écrit Santé Québec. Ces cibles de performances financières ne peuvent toutefois pas dépasser 4,6 %, explique la société d'État.
Par écrit, celle-ci précise par ailleurs que 99 % du budget du CISSS nord-côtier a été confirmé dans les derniers jours. L’organisme est d’avis que l’enveloppe va permettre de réduire grandement la lourdeur administrative dans la région.
Des réductions de services, selon des syndicats
Les économies demandées sont peut-être moins élevées qu'auparavant, mais des syndicats nord-côtiers s’attendent à ce qu'elles conduisent tout de même à des réductions dans les services de santé offerts à la population.
On a vu des centres mère-enfant très précaires. Donc, nous demander encore d’économiser, c’est très difficile. C’est sûr que ça va avoir un impact réel, lance la présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ), Karine Ouellet Moreau.
Le [recours] à la main-d’œuvre indépendante doit être éliminé d’ici 2026. Si le gouvernement ne nous donne pas de financement suffisant, on n’arrivera pas à éliminer la main-d’œuvre indépendante. Ça va être catastrophique sur la Côte-Nord. On va perdre nos spécialités. C’est alarmant!

Karine Ouellet Moreau est la 14e présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Catherine Gosselin
Pour avoir des économies, c’est sûr qu’il y a des choses qui peuvent être faites autrement. Pour ça, il faut que le gouvernement nous entende et écoute nos réalités, ajoute-t-elle.
Kevin Newbury, le représentant national pour la Côte-Nord d'un autre syndicat, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), s'inquiète également des économies demandées. Quand on demande de faire plus avec moins, c’est sûr qu’il y a des impacts sur les services, fait-il valoir.

Kevin Newbury est le représentant national sur la Côte-Nord de l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).
Photo : Photo par Alexandre Claude, gracieuseté de l'APTS
M. Newbury se questionne sur la nature exacte des économies demandées au CISSS de la Côte-Nord. Est-ce que ça va être dans le déplacement, dans les mesures d'attraction pour amener de la nouvelle main-d’œuvre ou dans d’autres services? Ce sont souvent des personnes vulnérables.
À la rédaction de ces lignes, le CISSS de la Côte-Nord n’avait pas répondu aux questions de Radio-Canada quant à ce dossier.