Le chef sortant, Mike McKenzie, sollicite un cinquième mandat à la tête du conseil de bande de la communauté innue. Les membres de la communauté de Uashat mak Mani-utenam seront appelés aux urnes le dimanche 25 mai pour élire leur chef et six conseillers.

Au micro de Bonjour la Côte mardi, Mike McKenzie raconte avoir grandement développé la communauté au cours de son dernier mandat, et souhaite avoir la possibilité de continuer à faire avancer ses dossiers.

Mike McKenzie rappelle que la liste d’attente pour avoir accès à du logement a diminué de moitié grâce à la construction de 200 résidences en quatre ans, mais qu'il reste encore beaucoup de personnes en attente.

Le problème de logement existe encore. On continue à aller chercher des logements, surtout pour les mères monoparentales de deux à quatre enfants, relate-t-il.

Cet été, un autre projet majeur devrait aboutir : la mise en vigueur en août de la Loi Tshisheuatishitau, ou Loi sur la bienveillance, en matière de services à l’enfance et à la famille.

C'est un gros dossier qu'on travaille depuis 10 ans et qui reflète les valeurs et les coutumes de la communauté.

Le Conseil de bande de Uashat mak Mani-utenam a officialisé l’adoption de sa loi en matière de protection de la jeunesse, en février.

Photo : Radio-Canada

Le chef sortant souhaite donc continuer à structurer la gouvernance de la communauté en consultant les membres, comme ça été le cas pour la Loi sur la bienveillance.

Sécurité publique

L’une des missions prioritaires que se donne Mike McKenzie s'il remporte un cinquième mandat est de renforcer la sécurité publique.

Il compte finaliser un nouveau règlement sur l’expulsion des revendeurs de drogue et des personnes coupables de délits majeurs de la communauté. Il désire présenter le projet à la population. Beaucoup de choses se sont passées dans la communauté et Sept-Îles, il y beaucoup de craintes de la communauté, commente-t-il.

On va continuer à travailler les effectifs, offrir des formations pour les enquêteurs et faire de la prévention.

Finalement, il souhaite aussi approfondir les relations avec les grandes entreprises, comme Hydro-Québec.

Pour moi, c'est important d’évoluer dans nos ententes, d'avoir un actionnariat dans nos projets sur le territoire traditionnel. Le gain qu’on a obtenu est très important, on doit à la fois régler des litiges qu’on a, régler le passé et le futur.