NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Le chef de l'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Francis Verreault-Paul, dénonce un « recul » législatif à Québec et Ottawa.
Alors que souffle un vent de renouveau sur l’organisation autochtone, le nouveau chef affirme que la reconnaissance législative des droits ancestraux est le grand pas qui reste à franchir, en entrevue à Côte à Côte.
Certaines des récentes réformes et lois mises sur la table par les gouvernements devront faire l’objet d’une vigilance afin d’assurer le respect et l’intégrité des droits des peuples autochtones, selon lui.
Notamment, le projet de loi fédéral C-5 visant à accélérer les projets d'intérêt national est préoccupant, estime M. Verreault-Paul.
Dans un premier temps, je pense qu'il peut y avoir un aspect d'opportunité là pour l'ensemble des Premières Nations, affirme-t-il. Il est toutefois difficile de penser que les aspects de consultation et de consentement des Premières Nations vont être respectés totalement, argue-t-il.
Selon lui, le projet de loi a été déposé de façon précipitée. Il s’attend à ce qu’il soit adopté sous bâillon de manière imminente.
Au palier provincial, le chef de l’APNQL dénonce l’adoption sous bâillon de la loi 69, plus tôt ce mois-ci, qui donne les coudées franches à Hydro-Québec pour augmenter sa production d’électricité.
Dans ce dossier, Francis Verreault-Paul espère que le plan de réconciliation avec les Premières Nations élaboré par la société d’État soit respecté. On souhaite ardemment que le gouvernement du Québec s'engage pleinement dans cette réconciliation et mette des actions concrètes sur le terrain, ajoute-t-il.
La réforme forestière jugée « inacceptable »
Le projet de loi 97 visant à réformer le régime forestier québécois suscite une insatisfaction et une grogne généralisée, admet le chef de l’APNQL.
Au Saguenay–Lac-Saint-Jean et en Mauricie, des groupes autochtones effectuent des blocages de routes forestières depuis quelques semaines afin d’exprimer leur opposition à la réforme.
L’enjeu fait consensus chez les Premières Nations, mais également chez des groupes de travailleurs, des syndicats, des écologistes, des groupes universitaires. La mouture du projet de loi actuel qui a été déposé est définitivement un recul [sur le] respect des droits des Premières Nations, [...] de la conservation de la biodiversité [et de] la pérennité des forêts, affirme-t-il.
À cet égard, la position de l'APNQL est sans équivoque. Le projet de loi n'est pas acceptable dans sa mouture actuelle. Il doit être [réécrit].
Appel à la réconciliation au-delà de la culture
À l’occasion de la Journée nationale des peuples autochtones, samedi, le chef de l’APNQL se rendra à l’Assemblée nationale pour assister au Grand Spectacle KWE.
Ironiquement [...] c'est sur les terrains de l'Assemblée nationale, souligne-t-il, là où sont adoptées des lois qu’il juge régressives.
S'il reconnaît les avancées et les belles collaborations sur le plan culturel, il presse les gouvernements d'agir non seulement envers la réconciliation culturelle, mais également économique et législative.
Il y a un grand pas à faire au niveau législatif. On est rendus là en tant que société, affirme-t-il.
D'après une entrevue de Catherine Paquette