Bien que le manque de gynécologues persiste à Sept-Îles, les renforts se font plus nombreux. Les semaines de découverture anticipées au centre mère-enfant de l'Hôpital de Sept-Îles pour 2025 sont presque toutes évitées.

Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord rapporte qu’il ne reste plus qu’une semaine pour laquelle il lui faut trouver des renforts en 2025 pour éviter une rupture de services, vers la fin de l'année. L’établissement a trouvé des gynécologues-dépanneurs pour venir en aide les autres semaines.

En comparaison, il lui restait toujours 4 ou 5 semaines à combler en février dernier, sur un total de 20 semaines.

La situation stagne toutefois pour le recrutement de gynécologues directement au centre mère-enfant. Il reste toujours deux postes à pourvoir sur quatre, selon le CISSS, un portrait identique à celui de février dernier.

Une ambulance a escorté un autobus transportant des femmes enceintes jusqu'à Baie-Comeau en mars dernier en raison du manque de gynécologues. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Alban Normandin

C’est d’ailleurs lors de cette période que le CISSS a transféré des patientes enceintes en à Baie-Comeau du 8 au 14 mars en raison de la pénurie de gynécologues à Sept-Îles.

Le CISSS assure par courriel que les démarches se poursuivent pour le recrutement de gynécologues au centre mère-enfant de Sept-Îles, mais aussi d’infirmières.

Une amélioration des effectifs infirmiers

L’équipe de soins infirmiers du centre mère-enfant s’est agrandie depuis le mois de mars. Le CISSS dénote que l’établissement de natalité et de périnatalité comporte désormais 11 équivalents temps complet (ETC), plutôt que 3,5 en mars dernier.

Un équivalent temps complet (ETC) est une unité de mesure qui correspond à une année complète de travail avec un horaire normal. La combinaison des heures de travail de personnes employées à temps partiel peut équivaloir à un ETC, par exemple.

Le CISSS dénombre 10 infirmières à son emploi au centre mère-enfant de l'hôpital de Sept-Îles. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Alban Normandin

Le CISSS bénéficie toujours de l’aide extérieure pour garnir ses rangs, puisque 4,8 de ces ETC proviennent de l’équipe volante publique, un enjeu soulevé par la présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ), Karine Ouellet-Moreau.

C’est très précaire comme département, on fait affaire avec l’équipe volante, avec la main-d’œuvre indépendante, rapportait la présidente au micro de Côte à côte lundi.

Elle maintient que des projets d’attraction et de rétention sont nécessaires pour remédier à la situation.

Avec des informations de Bénédicte Filippi et d'après une entrevue de Catherine Paquette