Le campement de tentes de sans-abri de Yellowknife qui s’était installé près du magasin de vins et spiritueux du centre-ville a été déplacé d’environ 1 kilomètre vers le nord-ouest.

Les occupants du campement disent que le déménagement s’est bien déroulé.

Selon Peter Adourian, l’avocat qui les représente, le déménagement a eu lieu il y a environ une semaine, après la consultation et l’accord du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest et de la Ville de Yellowknife.

La prochaine étape [...] c'est de pouvoir leur fournir des services de façon à ce qu’ils puissent rester aux alentours du campement et avoir tout ce dont ils ont besoin, ajoute-t-il.

La semaine dernière, le conseil municipal de Yellowknife a adopté une résolution encadrant le soutien et la sécurité publique autour du campement. Cette résolution prévoit notamment la collecte des déchets et des eaux usées, mais demande pour cela un financement de la part du gouvernement territorial.

Peter Adourian précise que les discussions sur ce point entre la Ville de Yellowknife et le gouvernement des T.N.-O. devraient aboutir d'ici les deux prochaines semaines.

Ni la Ville de Yellowknife ni le ministère des Affaires municipales et communautaires n’ont répondu aux demandes d’entretien de CBC/Radio-Canada à ce sujet.

L’avocat explique par ailleurs que, même si ce campement n’a pas pour vocation d'être permanent, il considère que c'est une occasion de voir de la collaboration entre le gouvernement territorial et les sans-abri. Cela représente une situation unique au regard de la façon dont se résolvent ces situations dans le reste du pays.

Je pense que, si les personnes concernées ont voix au chapitre, les services proposés seront plus efficaces, ajoute l'avocat. Il espère aussi que les organisations locales seront à même de mettre en place un système de collecte de dons pour aider les occupants du campement durant l’été.

Selon Heather Henderson-Powder, une occupante du campement, l’attitude des habitants de Yellowknife a changé par rapport au regroupement de sans-abri. J’avais remarqué, l’année dernière, le dédain et le manque d’intérêt. Il y avait de la gêne. Désormais, je sens que les choses sont en train de changer.

Elle ajoute qu'elle préfère l’emplacement actuel aux refuges pour personnes en situation d’itinérance. C’est comme si nous étions à la campagne. Cela me rappelle presque la vie en pleine nature.

Pour Craig Strachan, un autre occupant du campement qui a largement contribué à sa mise en place, cet emplacement non loin du musée est une bonne idée. Il pense que les services comme la fourniture d’électricité et le ramassage des déchets seraient très utiles, mais que la priorité du moment est l’approvisionnement en eau.

Craig Strachan explique que les occupants du campement disposent de 16 bidons d’eau et de 4 extincteurs et que la prévention des incendies est une de ses principales préoccupations. En effet, plusieurs personnes campent à la lisière de la forêt.

L'approvisionnement en eau est désormais la priorité des occupants du campement près du musée. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Yoann Dénécé

Par ailleurs, le nombre de personnes dans le camp change quotidiennement et peut atteindre une douzaine.

Craig Strachan raconte également que certains passants sont curieux au sujet de ce nouveau campement et que quelques-uns d’entre eux, probablement des touristes, se sont même arrêtés pour leur poser des questions. Il y a certaines personnes qui, vous savez, veulent savoir ce qui se passe. Elles ne sont pas d’ici et tentent de comprendre le problème.

Avec les informations de Jocelyn Shepel