Le Bloc québécois demande à Ottawa de venir en aide aux transformateurs d’aluminium du Québec. Ils soutiennent que les tarifs américains de 50 % sur l’acier et l’aluminium continuent d'avoir des répercussions néfastes sur le secteur de la transformation.

Lors d'une conférence de presse mercredi, les députés bloquistes Mario Simard, Alexis Brunelle-Duceppe, Jean-Denis Garon, Simon-Pierre Savard-Tremblay ont réclamé que des compensations financières comparables à celles offertes au secteur de l’automobile ontarien soient accordées aux entreprises québécoises de transformation de l’aluminium.

Dans les 20 dernières années au Québec, ce qu’on a tenté de faire, c’est de faire plus de transformation d’aluminium. Moi, je ne voudrais pas que la guerre tarifaire fasse en sorte d’affaiblir des transformateurs d’aluminium qui ont pris des années à monter leur entreprise, a affirmé Mario Simard.

L’élu affirme que contrairement aux producteurs qui ont souvent les reins plus solides, les transformateurs sont plus fragiles.

L’urgence d’agir

Dans le cadre de cette sortie publique, des entrepreneurs en transformation d’aluminium du Saguenay–Lac-Saint-Jean ont accompagné les députés bloquistes sur la colline parlementaire à Ottawa.

Le président-directeur général de l’entreprise PCP Aluminium, basée à La Baie, a rappelé qu’en 2018, lors de la première salve tarifaire de 10 % imposée au secteur de l’aluminium, le gouvernement avait réagi rapidement.

Le décaissement à 50 % est cinq fois plus rapide qu’il ne l’était en 2018. Donc, ce qu’on réclame, c’est d’avoir accès directement à l’argent des contre-tarifs pour être capable de supporter les tarifs que l’on paie actuellement, expose Michel Lavoie.

Le co-propriétaire de Fjordal, Martin Garneau, souligne que les droits de douane affectent directement le fonds de roulement de son entreprise.

Avec les tarifs, on doit payer immédiatement la douane quand nos camions traversent les frontières, et ça, ça a un impact direct sur notre fonds de roulement, soutient-il.

Les deux entrepreneurs s'inquiètent également d'une potentielle diminution des seuils migratoires. Ils ont rappelé l’importance cruciale de la main-d’œuvre étrangère pour la survie de leurs entreprises.

On espère que des décisions vont se prendre dans ce dossier pour nous aider en tant que manufacturiers, conclut Martin Garneau.