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La saison des marchés publics est bien lancée en Abitibi-Témiscamingue

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Avec les ouvertures officielles à La Sarre et Ville-Marie jeudi, la saison des marchés publics de l’Abitibi-Témiscamingue est bien lancée. Ces marchés rejoignent ceux d’Amos, Malartic, Rouyn-Noranda et Val-d’Or qui se sont mis en branle au cours de la dernière semaine.

Depuis déjà plusieurs années, les marchés publics offrent l’occasion aux citoyens de s’approvisionner chaque semaine en aliments frais locaux et régionaux.

Le doyen des marchés publics de la région a lancé sa 26e saison, la semaine dernière à Amos. Tous les jeudis, de 11 h à 16 h 30, producteurs agroalimentaires, transformateurs et artisans sont présents au parc de la Cathédrale. Ils sont 30 exposants en tout, dont 10 nouveaux.

Karine Roy, coordonnatrice du Marché public d'Amos.

Karine Roy, coordonnatrice du Marché public d'Amos.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

C’est sûr que pour les producteurs, c’est un des lieux où ils ont l’opportunité de vendre, d'avoir un lien avec les clients et de faire de belles rencontres. Pour les clients, c'est l’occasion de rencontrer les producteurs derrière les légumes et les produits, fait valoir Karine Roy, coordonnatrice du Marché public d’Amos.

Un bon début de saison

En dépit du printemps tardif, la saison s’annonce bonne pour des producteurs maraîchers comme Stéphanie Cloutier, du Jardin des chouettes girouettes à Sainte-Gertrude-Manneville.

On a eu peur un peu avec les températures, mais les légumes sont au rendez-vous, les clients aussi. On est vraiment chanceux aujourd'hui, je vous dirais que c'est un très bon, un très bon marché, confie-t-elle.

Le décor enchanteur du parc de la Cathédrale accueille le Marché public d'Amos.

Le décor enchanteur du parc de la Cathédrale accueille le Marché public d'Amos.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

C’est une cinquième saison pour elle et son conjoint, Benoit St-Vincent, au Marché public d’Amos. En plus de légumes, ils produisent du pain, des œufs et transforment certains de leurs produits en pesto, par exemple.

C’est le seul marché public qu’on fait. Sinon, on a installé un frigidaire libre-service à la maison, donc les gens peuvent y aller et ils paient dans notre petite boîte ou avec un virement interac, explique-t-elle.

William Pack, du Pack des Saveurs, s'attend à connaître une grosse saison.

William Pack, du Pack des Saveurs, s'attend à connaître une grosse saison.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

William Pack, propriétaire du Pack des Saveurs, s’attend aussi à une grosse saison avec ses produits de la terre transformés et ses populaires churros.

C’est la première saison où je serai là au complet, durant toute la saison, parce que j’ai terminé mes études. J’ai pu cultiver plus de parcelles. Je vais aussi aller à Val-d’Or toute la saison, en plus de Barraute et Senneterre. Pour moi, c’est important, parce que sinon, je devrais avoir une boutique à la ferme et comme on est à la campagne, ce serait plus difficile d’attirer les gens. Ici, on a une belle visibilité, croit-il.

Une première à La Sarre

Du côté de La Sarre, on a procédé jeudi au grand lancement du tout premier marché public, qui sera présenté tous les jeudis de 15 h à 18 h dans le stationnement de l’église Saint-André.

Le Marché public de La Sarre accueille producteurs et citoyens au stationnement de l'église St-André.

Le Marché public de La Sarre accueille producteurs et citoyens au stationnement de l'église St-André.

Photo : Radio-Canada / Mathilde Blayo

Le besoin est créé. [Avec] tout ce qui s’est passé au niveau américain, puis la COVID, d’avoir une autonomie alimentaire, de consommer plus [de produits] locaux, c’était une belle opportunité de dire : La Sarre va emboîter le pas. C’était une demande des citoyens aussi de pouvoir avoir notre marché public et consommer localement, a souligné le maire Yves Dubé, à l’émission Des matins en or.

Ce nouveau marché arrive à point pour les producteurs d’Abitibi-Ouest. Christine Dakuyo, des Potagers du pouce vert, devait se rendre dans d’autres villes de la région pour écouler ses produits.

Moi je suis à Colombourg, alors La Sarre, c’est une opportunité pour moi, parce que c’est plus proche. Ça me prend 15 minutes pour venir ici au lieu de deux heures et quart. J’avais déjà pris la décision d’arrêter de faire certains marchés, alors quand ils ont fait le lancement du marché de La Sarre, j’étais bien contente, indique Mme Dakuyo.

Même son de cloche pour Léonie Courchesne, de Panier-santé Abitibi, à Roquemaure.

Je devais aller à Val-d’Or. J’allais à Rouyn-Noranda. Amos, même. J’allais même un peu à Malartic. J’avais fait la demande pour aller à Palmarolle, mais ils m’ont dit qu’ils avaient assez de maraîchers. Alors, on est bien content qu’il y en ait un à La Sarre maintenant, confie-t-elle.

Des consommateurs heureux

L’arrivée de ce nouveau marché réjouit aussi les citoyens comme Marie-Ève De Chavigny. Je l'attendais. J'avais bien hâte. Je réside à La Sarre, donc je suis très contente qu'il y ait ça comme service à la population, souligne-t-elle.

C’était un manque à La Sarre. Ça va être un rendez-vous tous les jeudis, reconnaît pour sa part Jeannette Bélanger.

Le Marché public de Ville-Marie est aussi présenté tous les jeudis, de midi à 17 h, jusqu’au 11 septembre.

Avec la collaboration de Mathilde Blayo

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