La menace d’une autre grève chez Postes Canada fait craindre le pire à une entreprise de Trois-Rivières. Le fabricant de bougies Flambette redoute un nouveau conflit de travail.

Si la grève recommence, toutes les étapes de la fabrication risquent d’être touchées. 

En moyenne, l’entreprise envoie une centaine de colis par mois. Environ 98 % des produits fabriqués à l’atelier de Trois-Rivières partent en livraison. 

Déjà, la présidente de l’entreprise affirme qu’elle doit songer à changer de transporteur. Les jours avant la grève, on ne pourrait pas envoyer des colis et risquer qu’ils restent pris, explique Marie-Michelle Dupuis. Mais les autres compagnies ont des tarifs plus élevés. Si quelqu’un sur la Côte-Nord commande une bougie à 24 $, mais que lui envoyer son colis nous coûte 60 $, ça ne fait pas de sens, ajoute-t-elle.

C’est les petites entreprises qui vont le plus payer en bout de ligne, déplore-t-elle.

L'entreprise trifluvienne Flambette fabrique des bougies parfumées.

Photo : Radio-Canada / Olivier Croteau

Non seulement les coûts de livraison des bougies réduiront sa marge de profit, mais la majorité des matières premières arrivent aussi par colis à son atelier. Marie-Michelle Dupuis redoute de devoir payer plus cher pour se les procurer.

En décembre, la grève avait été suspendue parce que les négociations étaient dans une impasse et perturbaient les livraisons des colis des fêtes. Ce sursis expire le 22 mai.

À l'approche de la date d'échéance, les négociations sont suspendues. La société d'État affirme que cette pause temporaire permettra au service postal de revenir à la table avec des propositions qui, espère-t-elle, pourront faire avancer les discussions.