Quelques curieux ont pu admirer l’arrivée du navire Mistral, un gigantesque porte-hélicoptères amphibie de la marine française, au Port de Québec lundi matin. L’armée française est de passage dans la capitale nationale dans le cadre de sa mission Jeanne d’Arc qui vise à former des officiers et renforcer ses liens avec des alliés du monde entier.

Le Mistral constitue le troisième navire le plus imposant de la flotte tricolore. Dans sa mission, il est accompagné de la frégate Surcouf, un plus petit bateau qui se consacre aux combats.

Avant de jeter l’ancre à Québec, le duo s’est également arrêté à Gaspé, puis à Sept-Îles pour y mener des opérations amphibies simulant l’évacuation de ressortissants.

La frégate française Surcouf.

Photo : Radio-Canada / Colin Côté-Paulette

La mission Jeanne d’Arc a aussi dirigé l’équipage de quelque 800 militaires français en Afrique, en Amérique du Sud et aux États-Unis lors des derniers mois.

On est sur des déplacements de l'ordre de trois ou quatre mois. Ils apprennent leur métier à bord, c'est la meilleure façon d'apprendre, estime le colonel Bruno Heluin, attaché de défense de l’ambassade de France à Ottawa.

Le Mistral de la marine française, à son arrivée dans le Port de Québec lundi.

Photo : Radio-Canada / Colin Côté-Paulette

Cette fois, les officiers français du groupement tactique embarqué de la 13^e demi-brigade de la Légion étrangère participeront notamment à des exercices urbains sur la base militaire de Valcartier.

On est tous les deux membres du G7 et de l'OTAN, donc il est important qu'on travaille ensemble pour s'assurer que nos procédures soient valides et qu'on est bien certain de pouvoir s'engager ensemble et démontrer la cohésion de l'Alliance atlantique.

Le colonel Bruno Heluin, attaché de défense de l'ambassade de France à Ottawa.

Photo : Radio-Canada

Pour ce faire, un convoi d’une trentaine de véhicules blindés a quitté le Mistral lundi afin de se rendre à destination, escorté par le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) et la Sûreté du Québec (SQ).

Le colonel Heluin rappelle que les missions conjointes entre les militaires français et canadiens sont fréquentes.

La plus récente, c'est à l'occasion du déploiement du Charles de Gaulle en Indo-Pacifique où une des frégates canadiennes a participé à une partie de la mission, est restée en protection de notre porte-avions, relate-t-il.

On travaille souvent ensemble au Canada, mais aussi ailleurs dans le monde comme en Lettonie présentement, ajoute Hermione Wilson, officier des affaires publiques pour le 5^e Groupe-brigade mécanisé du Canada.

L'arrière du Mistral, floqué d'un drapeau tricolore.

Photo : Radio-Canada / Colin Côté-Paulette

Par ailleurs, en matinée, 14 coups de canon ont été échangés par le Surcouf et la Citadelle de Québec, un symbole de la tradition marine visant à souhaiter la bienvenue.

On est vraiment heureux d'accueillir nos alliés français chez nous, puis on espère qu'ils vont aimer la visite au Québec, souligne Hermione Wilson.

La marine française reprendra le large jeudi et mettra alors le cap sur la Scandinavie pour la suite de sa mission.

Avec les informations de Colin Côté-Paulette