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La jeune maman victime de l’attaque d’Amqui témoigne

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La mère qui a été blessée avec ses deux jeunes enfants et ses beaux-parents lors du drame du 13 mars 2023 à Amqui a témoigné mardi avant-midi, au troisième jour du procès de Steeve Gagnon.

La jeune femme dans la trentaine s’est présentée à la barre d’un pas déterminé.

Elle raconte qu’au moment des événements, elle marchait sur le boulevard Saint-Benoît avec ses deux enfants, sa belle-mère et le conjoint de sa belle-mère.

Sa fille de six mois se trouvait dans une poussette, alors que son fils de trois ans marchait à côté du conjoint de sa grand-mère, relate-t-elle.

La voix brisée par l’émotion, elle a affirmé se souvenir qu'au moment des faits, son fils la tenait par la main. Ce serait le dernier moment dont elle a pu se souvenir avant de se réveiller avec une douleur à la tête et à la jambe.

Le nom des victimes mineures et tout ce qui pourrait permettre de les identifier sont frappés d’une ordonnance de non-publication.

Elle raconte ensuite avoir demandé ce qu’il s’était passé, et si les enfants étaient corrects.

Le centre-ville d'Amqui.

Les lieux de l'attaque au camion-bélier d'Amqui, un peu plus de deux ans après les faits.

Photo : Radio-Canada / Luc Paradis

La victime a séjourné trois semaines à l’hôpital, après avoir subi une fracture ouverte au fémur, une fracture à l’omoplate gauche, des fractures aux côtes, des fractures à la colonne vertébrale et des commotions, énumère-t-elle.

Son fils aurait subi pour sa part une commotion et quelques contusions pulmonaires.

De nombreuses blessures, et bien des trous de mémoire

La grand-mère des enfants, également appelée à livrer son témoignage au jury, raconte qu’elle poussait le carrosse dans lequel était assis l’enfant de six mois. Elle ne se souvient pas de ce qu'il s’est passé, à l’instar de son conjoint.

Celui-ci raconte que toute la famille se rendait à pied au Dollarama pour aller chercher des surprises aux enfants. Il précise avoir lâché la main du petit garçon pour qu’il puisse aller trouver sa maman. Et j’ai tout perdu [la mémoire] ensuite. Je n’ai plus de souvenirs, témoigne-t-il en pleurant.

Il m’a cassé la colonne, il m’a cassé la hanche, j’ai 15 côtes cassées. Il m’a perforé le poumon, j'ai fait une embolie pulmonaire. J’ai eu l’enveloppe du cœur déplacée. J’avais des coupures sur les coudes. J’ai eu du sang au cerveau, au foie, à la rate, à la vessie, énumère l'homme.

Le palais de justice de Rimouski.

Quatorze personnes ont été sélectionnées comme jurés pour le procès de Steeve Gagnon. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Francois Gagnon

Le témoin, qui a déjà tenu un commerce tout près des lieux du drame, indique avoir séjourné trois semaines à l’hôpital de Québec et deux jours à Amqui. Il a dû suivre un programme de réadaptation durant un an et demi.

Je me suis relevée parce que j’avais les fesses dans un trou d’eau. J’étais toute mouillée, raconte pour sa part la grand-mère.

Elle mentionne s'être rendue auprès de sa bru, qui était au sol. Elle était enroulée dans la rampe de la brasserie La Captive, explique-t-elle. Elle est ensuite allée voir son mari, étendu à terre. Il était comme pas là.

Puis je suis allée retrouver mes petits-enfants dans l’ambulance, résume-t-elle avec émotion.

Le poupon pleurait dans les bras d’une fille, et elle ne pouvait pas me la donner parce qu’il ne fallait pas qu’elle bouge, mais la grand-mère a insisté, en précisant quel était son lien avec l’enfant. Elle raconte avoir réussi à consoler sa petite-fille, également aux côtés du bambin. Pour moi, les petits étaient corrects.

Elle s’en est sortie pour sa part avec une fracture au pied.

Une femme dépose une gerbe de fleur sur un banc.

L’attaque d’Amqui a fait douze victimes, dont trois sont décédées : Gérald Charest, Jean Lafrenière et Simon-Guillaume Bourget. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Me Caissy, à la défense, n’a pas posé de questions en contre-interrogatoire aux victimes qui ont témoigné mardi avant-midi.

Dans le box des accusés, Steeve Gagnon semblait écouter chaque témoin avec attention, se penchant à l’occasion vers l’avant pour regarder au sol.

Témoignage d’un premier répondant

Un ambulancier présent comme premier répondant a également été convoqué à la barre mardi matin.

Claude Poirier, qui était en congé le 13 mars 2023, s'est arrêté près de La Captive en constatant qu’il y avait un attroupement.

Il raconte être allé porter assistance aux personnes blessées en attendant l’arrivée de ses collègues ambulanciers, et avoir tenté pendant plusieurs minutes des manœuvres de réanimation sur un homme allongé par terre qui ne respirait plus.

Un homme menotté les mains dans le dos sort d'un bâtiment escorté par deux hommes en civil et des policiers.

Le nombre de chefs d'accusation pour Steeve Gagnon, l'auteur présumé de l'attaque au camion-bélier, est passé de 14 à 5 au cours des derniers mois. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Fabienne Tercaefs

Deux autres témoins, des citoyens originaires de la région en visite, ont été entendus mardi avant-midi.

Chantal Lavoie et son mari, qui conduisait, sont allés porter assistance aux victimes, quelques secondes après les événements. La dame a raconté avoir vu la camionnette rouler sur le trottoir puis accélérer sur les piétons, à l’instar du témoignage de Francine Rioux, qui s’est présentée devant le tribunal vendredi.

Un appel de la témoin au 911 a également été présenté. Y’a quelqu’un qui vient de frapper comme cinq, six personnes. Y’a des enfants, madame, peut-on entendre Mme Lavoie expliquer à la répartitrice.

En contre-interrogatoire, Me Caissy a cherché à valider l’endroit où le couple s’était stationné, et le trajet que les deux témoins ont fait pour aller auprès des victimes. L’avocat de la défense a aussi questionné Mme Lavoie sur la vitesse de la camionnette, et ce qui lui avait fait dire qu’elle avait accéléré.

Yoland Desrosiers, le mari de Mme Lavoie, a appuyé en substance le récit de son épouse. Il a toutefois été confronté à une contradiction dans son témoignage, par rapport à celui qu’il a donné aux policiers au lendemain du drame.

Le contre-interrogatoire de M. Desrosiers se poursuit mardi après-midi.

Vendredi dernier, un survivant de l’événement, Ken Moreau, et deux citoyens qui ont été parmi les premières personnes à arriver sur les lieux ont raconté en détail leur version du drame au jury.

Steeve Gagnon fait face, dans cette affaire, à cinq chefs d’accusation : trois pour meurtre au premier degré et deux pour avoir tenté de causer la mort en utilisant un véhicule à moteur.

En avant-midi vendredi, les admissions présentées lors du procès ont révélé que l’accusé était le conducteur du véhicule Ford F-150 en cause dans plusieurs collisions survenues le 13 mars 2023.

Selon ces admissions, cette camionnette, dont Steeve Gagnon était le seul utilisateur, n’avait aucune anomalie ou aucun problème mécanique, comme le confirme un rapport d’inspection.

Le procès, qui pourrait durer jusqu’à huit semaines, s’est amorcé jeudi au palais de justice de Rimouski. Il se déroule devant juge et jury.

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