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Les fortes tensions internationales qu'on connaît, le projet américain de « Dôme d'or » et l'acquisition, par le Canada, d'un radar pour la surveillance de l'Arctique confortent le Musée militaire de Trois-Rivières quant au thème de son exposition annuelle : la guerre froide.
L’exposition permet d’apprendre que la Haute-Mauricie avait joué un rôle de premier plan dans les années 1950, en accueillant une base radar militaire pour détecter d'éventuelles incursions soviétiques dans l'espace aérien d'Amérique du Nord.
Cette base avait été installée à Parent, au nord de La Tuque, avec, en plus, un aérodrome à Casey. On était alors plongé en pleine guerre froide.
Au total, trois lignes de radars traversaient le Canada. Quand on regarde les années d'existence de chaque ligne, on voit que ça n'a pas duré longtemps, précise le directeur du Musée militaire de Trois-Rivières, Daniel Robert. Chaque ligne a été là un court laps de temps, même qu’à la fin des années 1950, c'était disparu.
Et si une bombe nucléaire tombait chez vous? La question affichée dans une section de l’exposition invite le visiteur à mesurer la zone des retombées atomiques d’une telle bombe, parce qu’à l’époque, à tout moment, on pouvait s'y attendre. S'il en était tombé une de cinq mégatonnes sur Trois-Rivières, on peut estimer, à partir d’un jeu, la portée du nuage radioactif.
Selon la force et la direction des vents, explique Daniel Robert, les retombées auraient pu atteindre l’Abitibi-Témiscamingue ou la Gaspésie.
La menace paraissait tellement réelle qu'à Trois-Rivières, les membres du 12e Régiment blindé avaient le mandat d'instruire la population sur les mesures à prendre pour se protéger.
Le régiment avait comme mission de faire des séances pour informer les gens sur comment construire un bunker et comment se préparer à une attaque nucléaire, ajoute Daniel Robert. Il y a des dépliants et des brochures qui ont été distribués partout au Canada pour que les gens se construisent des bunkers, soit dans leur sous-sol, soit dans leur cour arrière.

L’exposition comprend une section sur la guerre du Vietnam.
Photo : Radio-Canada / Abigaëlle Gladu
Mur de Berlin, printemps de Prague, insurrection de Budapest, guerres de Corée et du Vietnam, le musée a opté cet été pour la guerre froide et on dirait, à voir ce qui passe sur la planète, que le thème n'est pas périmé.
On se demande encore aujourd'hui si la guerre froide est vraiment terminée avec la Russie, l'invasion de l'Ukraine, les menaces qui existent en Lettonie, en Lituanie, s’interroge le directeur du musée trifluvien.
Le hockey a aussi une place au musée. La série du siècle de 1972 a été cadrée dans le contexte de la guerre froide. D'ailleurs, Yvan Cournoyer, qui y avait participé, a été sollicité pour devenir le président d'honneur de cette exposition, mais il a dû décliner.
Donald Trump propose au Canada, moyennant d'en payer une partie, d'être abrité sous l'éventuel bouclier antimissile Dôme d'or, à moins de devenir le 51e État américain. Or, pour les trois lignes de radars installées au Canada pendant la guerre froide, les États-Unis avaient payé le plus gros de la facture, sans qu'il soit question d'annexion.
L’exposition est présentée jusqu’au 17 août 2025.

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Le reportage de Louis Cloutier
Photo : Radio-Canada / Abigaëlle Gladu