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La grande soeur de la GBU-57 : les États-Unis prévoient une ogive cinq fois plus lourde pour détruire les bunkers fortifiés

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Le week-end dernier, dans le plus grand silence médiatique, l’US Air Force a mené une opération qui pourrait bien marquer un tournant stratégique. Pour la première fois, les États-Unis ont utilisé en conditions réelles la bombe GBU-57/B « Massive Ordnance Penetrator » (MOP), l’arme anti-bunker la plus puissante de leur arsenal, contre des installations nucléaires iraniennes.

Mais au-delà de ce tir spectaculaire, c’est surtout ce qui vient après qui retient l’attention des experts militaires : le développement d’un successeur encore plus avancé, plus intelligent, et peut-être même plus destructeur. Son nom de code ? Next Generation Penetrator (NGP).

Une frappe réelle qui change la donne

L’opération, baptisée Midnight Hammer, a mobilisé plusieurs bombardiers furtifs B-2 Spirit. Ils ont largué 14 bombes MOP, dont douze sur le site nucléaire souterrain de Fordow, et deux sur Natanz. C’est la première fois que ces bombes de 13,6 tonnes sont utilisées en conditions opérationnelles — jusqu’ici, elles faisaient office de moyen de dissuasion, leur simple existence suffisant à peser sur les calculs adverses.

Le message est clair : les États-Unis sont désormais prêts à utiliser activement leurs armes de pénétration profonde pour cibler des infrastructures stratégiques ultra-renforcées.

Le GBU-57/B : un monstre de précision

La GBU-57/B, surnommée “MOP”, a été conçue pour une mission unique : franchir plusieurs dizaines de mètres de béton ou de roche, et détruire ce qui se cache en profondeur.

Longue de plus de 6 mètres, elle transporte une ogive de 2,3 tonnes et serait capable de pénétrer jusqu’à 60 mètres de béton armé, bien que les chiffres exacts restent classifiés. Elle est uniquement déployable par le B-2 Spirit, mais sera bientôt compatible avec le futur bombardier furtif B-21 Raider.

Malgré sa taille, la MOP est redoutablement précise : les images satellite capturées après les frappes montrent des impacts localisés sur les zones cibles, confirmant l’efficacité de son guidage.

Mais cette arme a ses limites…

Aussi puissante soit-elle, la GBU-57/B présente deux faiblesses majeures :

  1. Elle n’est pas propulsée : une fois larguée, elle tombe librement, ce qui nécessite de s’approcher relativement près de la cible.

  2. Elle dépend du GPS pour sa précision, la rendant vulnérable dans des environnements de brouillage ou de déni d’accès.

Ces limites ont poussé le Pentagone à envisager une évolution de son concept anti-bunker. C’est là qu’intervient le Next Generation Penetrator (NGP).

B-21 GBU-57 Un B-2 Spirit au-dessus de l’océan Pacifique le 30 mai 2006. Crédits : Staff Sgt. Bennie J. Davis III

NGP : vers une ogive plus intelligente… et plus lourde ?

Officiellement lancé en 2024, le projet NGP vise à produire une famille d’armes capable de dépasser les performances du MOP dans tous les domaines : profondeur, précision, portée, adaptabilité.

Les premières spécifications indiquent une ogive pénétrante de 10 tonnes, légèrement plus légère que le MOP mais intégrée dans un système global potentiellement plus lourd et plus sophistiqué. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.

Le NGP intègrera :

  • Un système de guidage et navigation avancé, fonctionnant même sans GPS.

  • Une précision terminale de 2,2 mètres (CE90), ce qui signifie frapper à moins de 2 mètres de l’objectif 90 % du temps.

  • Une détonation contrôlée par capteurs internes, capables de détecter les espaces vides ou les structures compartimentées avant explosion.

  • Une propulsion propre, de type fusée, permettant de frapper à longue distance.

En résumé : un MOP intelligent, qui ne dépend plus d’un vol à haute altitude à proximité de la cible, et qui peut s’adapter dynamiquement à la structure qu’il traverse.

Une nouvelle génération d’armes pour les guerres souterraines

Le NGP n’est pas qu’une bombe. C’est le début d’un écosystème d’armement pensé pour les conflits de demain, où les installations sensibles sont enterrées toujours plus profondément. L’arme sera compatible avec le B-21 Raider, le missile AGM-181A LRSO, et d’autres plateformes classifiées.

L’idée est claire : disposer d’un arsenal modulaire, capable de frapper n’importe quel site stratégique, n’importe où, sans exposition excessive des forces américaines.

Ce que ça signifie

Ce programme marque un changement d’époque. Là où la dissuasion suffisait autrefois, la tendance actuelle est à l’action directe, avec des armes capables de neutraliser des menaces enfouies avant qu’elles ne deviennent ingérables.

En développant le NGP, les États-Unis se préparent non seulement à faire face aux bunkers iraniens, nord-coréens ou chinois, mais aussi à redéfinir la géométrie des conflits modernes, où la profondeur ne garantit plus la sécurité.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.

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