La Fédération des nations autochtones souveraines (FSIN) dénonce l’absence des Premières Nations de la Saskatchewan – et d’ailleurs au pays – à la rencontre entre le premier ministre canadien et ses homologues provinciaux, prévue ce lundi à Saskatoon. Elle rappelle que cette rencontre se tient sur des terres autochtones traditionnelles non cédées.

Une absence que la FSIN juge contraire aux droits constitutionnels, alors que des projets susceptibles d’impacter directement les 74 Premières Nations qu’elle représente doivent être abordés au cours de cette réunion, souligne son chef, Bobby Cameron.

Deux priorités, votées lors de la dernière Assemblée des chefs, demeurent au cœur des revendications de la FSIN : l’abolition de la Loi sur les ressources naturelles de la Saskatchewan, adoptée en 1930 sans le consentement des Premières Nations, ainsi que l’adoption du projet de loi S-268.

Ce dernier permettrait aux Premières Nations d’exercer un plein contrôle sur la gestion des jeux de hasard sur leurs territoires.

La rencontre de lundi doit porter, entre autres, sur des projets qualifiés de construction nationale, ce qui pousse la FSIN à réitérer ses revendications.

Maintenant plus que jamais, la FSIN demande que les Premières Nations reçoivent la part des ressources qui leur revient. L’exclusion de la rencontre de lundi démontre que le Canada doit changer sa manière de faire , a déclaré Bobby Cameron dans un communiqué de presse.

Pour l’avenir, la FSIN réclame une place permanente à la table des discussions concernant l’exploitation et le développement des terres ancestrales des Premières Nations de la Saskatchewan.

Par ailleurs, les chefs membres de la FSIN se sont réunis dimanche afin d’échanger sur le développement de partenariats et de stratégies d’urgence, alors quedes feux de forêt continuent de ravager le nord de la province.