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La CTMA obtient l’autorisation de reporter de deux ans la cale sèche réglementaire du traversier Madeleine II qui devait initialement avoir lieu avant le printemps 2026. Ce report permet d’éviter, à court terme, un bris du lien maritime entre les Îles-de-la-Madeleine et l’Île-du-Prince-Édouard en l'absence d'un navire de relève.
La société de classification responsable de certifier le navire a pu valider l'excellent état du navire et autoriser exceptionnellement le report d'un arrêt technique, rapporte le directeur général de la Coopérative de transport maritime et aérien (CTMA), Emmanuel Aucoin.
Le Madeleine II est un navire considéré pratiquement neuf et à la suite de plongées sous-marines et d’analyse de l’intégrité des soudures et de la coque, la société de classification a considéré qu’il était en excellent état et qu’il n’y avait pas d’enjeux, explique M. Aucoin.
Face à l'impossibilité de trouver un bateau de remplacement adéquat à court terme pour pallier l'absence du Madeleine II, ce report était la meilleure solution à court terme selon la CTMA pour éviter un bris du service de traversier.
La possibilité que les Madelinots soient privés de leur lien maritime avec l’Île-du-Prince-Édouard a suscité de vives inquiétudes de la part de nombreux Madelinots dans les derniers mois.
Le directeur général de la CTMA reconnaît que le report de la cale sèche est une solution temporaire seulement, et qu’elle met une pression supplémentaire sur ses équipes.
Il reste que l’on transfère le fardeau, le risque sur nos équipes qui sont habituées, efficaces et compétentes, mais c’est un bateau qui navigue tout le temps, 12 mois par année, avec très peu de jours d’arrêt, admet Emmanuel Aucoin. On est habitué, on le fait, mais on aimerait visiter une cale sèche le plus tôt possible.

Le traversier Madeleine II, qui effectue la liaison entre l'Île-du-Prince-Édouard et les Îles-de-la-Madeleine, peut transporter 1500 passagers et plus de 300 véhicules. Les Madelinots espèrent avoir un navire de relève équivalent. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Shane Hennessey
Le travail continu pour trouver un bateau
La CTMA dit travailler sans relâche pour trouver un navire de relève qui correspond à ses besoins à un coût raisonnable. Une équipe s’est d’ailleurs récemment rendue en Europe pour visiter un bateau.
Nos équipes sont tout le temps en mode recherche et tentent d’identifier des navires. On met beaucoup d’efforts à trouver un outil intéressant, mais le marché actuellement est très difficile.
Les bateaux disponibles sont soit trop gros ou ceux qui pourraient être adéquats sont très dispendieux, parce qu’il y a une rareté qui crée une inflation majeure. On ne perd pas espoir, on travaille fort, ajoute M. Aucoin.

Le directeur général de la Coopérative de transport maritime et aérien (CTMA), indique que d'acquérir un navire de relève n'est pas chose simple. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose
La coopérative a obtenu 10,5 millions de dollars sur trois ans pour assurer les frais de fonctionnement du navire appelé à remplacer le Madeleine II.
La CTMA souhaite également obtenir l'appui financier du gouvernement provincial dans le dossier pour assurer un plan de contingence pour tous les services de transports essentiels des insulaires.
Un navire plus dispendieux ne peut pas juste servir deux ou trois semaines par année, il faut absolument lui trouver une plus grande utilité et c’est là qu’on souhaiterait avoir une contribution du Québec, en échange de services, comme de raison, explique le directeur général de la coopérative.
M. Aucoin indique, par exemple, qu’un seul et même navire de relève pourrait à la fois remplacer le traversier Madeleine II et le Voyageur II, le navire-cargo qui assure le transport de marchandises entre Montréal et l'archipel madelinot.
Selon Emmanuel Aucoin, il est difficile de connaître d’avance le montant de l’aide souhaitée. C’est directement relié au navire qu’on pourrait trouver sur le marché qui pourrait être intéressant et l’utilité qu’on peut en faire, explique-t-il. Il souligne tout de même qu’il coûtait 4,5 millions de dollars annuellement pour maintenir à quai le Vacancier, qui a assuré la relève du Madeleine II jusqu’en 2023.
Le député Arseneau rassuré, à court terme
Le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, salue l’obtention d’un report de deux ans de la cale sèche.
Dans les circonstances, c’est une bonne nouvelle dans la mesure où le bris de service n’aura pas lieu. On est rassuré pour les deux prochaines années.
Il souligne toutefois que le cœur du problème, soit l'absence de navire de relève, n’est pas réglé et écorche le gouvernement fédéral au passage.
Si on en est là, c’est parce que Transports Canada a fait part d’un laxisme éhonté, d’un manque de responsabilités, lance M. Arseneau. On se demande aussi si la somme octroyée par Ottawa sera suffisante pour que la CTMA puisse procéder à l’acquisition d’un navire de relève.

Le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, est rassuré, mais souligne qu'un navire de relève doit encore être trouvé. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose
Par ailleurs, il mentionne que le gouvernement provincial a aussi ses responsabilités envers les Madelinots, bien que la desserte maritime interprovinciale soit sous la gouverne d’Ottawa.
Le gouvernement du Québec a une responsabilité à l’égard du désenclavement et de la prestation de service en matière de sécurité publique, de services essentiels en cas de crise majeure et de transports de marchandises, indique-t-il.
Le député péquiste invite d'ailleurs la CTMA à lui faire part des différents scénarios possibles afin qu'il puisse acheminer le dossier à Québec.
Il faut voir comment on peut s’assurer que chaque gouvernement joue son rôle de façon optimale, conclut-il.