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À l’aube de la saison estivale, la Côte-Nord s’attend à des impacts liés à la menace d’une grève générale illimitée des employés de la Société des traversiers du Québec (STQ).
Le Syndicat des Métallos et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, les deux syndicats qui représentent les employés de la STQ ont tenu un point de presse lundi matin pour annoncer leur volonté de recourir à l’arbitrage dans le cadre des négociations avec Québec.
Si la partie patronale refuse, les travailleurs déclencheront une grève générale illimitée, ont averti les représentants syndicaux.
En cas de grève, les traverses Québec–Lévis, Matane–Godbout et Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola seraient complètement arrêtées.

Le Resto-Pub l'ancien magasin général et la maison touristique de Godbout. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Nazdar Roy
Les 150 officiers mécaniciens et officiers de navigation des cinq traverses accrédités chez les Métallos et 120 syndiqués non brevetés des traverses de L'Isle-aux-Coudres, de Sorel et de L'Isle-aux-Grues sont sans contrat de travail depuis plus de 2 ans.
Décourager les touristes
Alors que plusieurs personnes préparent à l’heure actuelle leurs vacances d’été, l’annonce d’une grève peut décourager certains touristes, déplore la directrice de Tourisme Côte-Nord, Joannie Francoeur-Côté.
La perte temporaire de l’une des trois entrées sur la Côte-Nord, soit la traverse de Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine, la traverse Matane-Godbout, et la route 172, pourrait inciter certaines personnes à annuler leur visite, croit-elle.
Dans la perception des gens par rapport à la Côte-Nord, dans leurs intentions de visites, c'est l'accessibilité qui peut sembler plus compliquée, illustre-t-elle.

Joannie Francoeur-Côté se appréhende une nouvelle grève sur les traversiers, alors que plusieurs entrevoient un été faste pour le tourisme sur la Côte-Nord en raison des relation canado-américaine. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Michèle Bouchard
Or, pour l’industrie touristique de la Côte-Nord, l’annonce d’une grève peut être plus dommageable que la réelle suspension ou réduction du service, selon Mme Francoeur-Côté.
On n'est pas à la première grève des travailleurs de la Société des traversiers du Québec. On l’a vécu l'année passée à des périodes vraiment achalandées, rappelle-t-elle. Le plus d'impacts qu'on a eus, c'est vraiment au niveau des réservations et non au niveau de l'accessibilité et des transports.
On a peur que la perception soit mauvaise par rapport à cette [possible] grève annoncée.
Pour le tourisme, mais également pour l'ensemble de l'économie, Joannie Francoeur-Côté espère que le conflit de travail sera rapidement résolu.
Elle ajoute que les traverses demeurent un service essentiel dans la région.
Une entrave à l’économie des petites municipalités
Il est inhabituel de voir la partie syndicale réclamer un arbitrage, note pour sa part le maire de Godbout, Guy Côté. Souvent, le syndicat peut risquer gros. Je pense que ça montre que ces gens-là sont rendus là [...] et sont prêts à tout, souligne-t-il.
Une grève générale illimitée aurait un grand impact sur la municipalité de Godbout, estime-t-il. On attend beaucoup de gens sur la Côte-Nord cet été, affirme l’élu.
Le petit camping municipal compte déjà de nombreuses réservations et le village, où est situé le quai de la traverse, voit passer beaucoup de visiteurs. Il y a des gens qui arrivent quelques jours avant de traverser, ils restent au village, illustre-t-il.

Le maire de Godbout, Guy Côté, qualifie la potentielle grève des traversiers de « barrière économique au développement » de la municipalité. (Photo d'archives)
Photo : Gracieuseté : Guy Côté
Des négociations qui stagnent
Le président de l’Assemblée des MRC de la Côte-Nord, Marcel Furlong, voit aussi d'un mauvais œil la possibilité d'une grève. Ce dernier entrevoit des impacts économiques importants si une grève est déclenchée.
Le gouvernement du Québec doit prendre les mesures qui s'imposent pour empêcher qu'une grève arrive parce qu'on s'en va en pleine période estivale, signale-t-il. Ça ne peut pas arrêter, c'est impossible.

La MRC de Manicouagan a beaucoup à perdre d'une grève générale illimitée à la STQ, selon son préfet Marcel Furlong. (Photo d'archives)
Photo : Gracieuseté de Marilène Blain-Sabourin
Selon lui, Québec fait traîner les négociations. Ce qui est incompréhensible, c'est qu'on se retrouve au même point que l'an passé, avec les mêmes discussions. Et la STQ semble n’avoir pris aucune note du risque qu'ils font vivre [aux] citoyens de la Côte-Nord.
Il ne faut pas que ça arrive. Le gouvernement du Québec doit prendre les mesures qui s’imposent pour empêcher qu’une grève arrive.
Selon lui, les travailleurs de la STQ n’exigent pas la lune. Ils demandent à être considérés de façon normale et être respectés. Et là, on dirait qu'il n'y a aucun respect, argue-t-il.
M. Furlong exige l’intervention des élus de la Côte-Nord, de Charlevoix, de Québec et du Bas-Saint-Laurent afin qu’ils fassent pression sur Québec.