La canicule a débuté vendredi sur le sud de la France, avant de progressivement gagner la moitié nord à partir de dimanche. Le seuil des 40 °C a fréquemment été dépassé hier :

• 40,9 °C à Grospierres (Ardèche) ;
• 40,4 °C à Lézignan-Corbières (Aude) ;
• 40,2 °C à Narbonne (Aude, record mensuel) ;
• 40,1 °C à Vinsobres (Drôme).

La nuit de samedi à dimanche a été marquée par des températures minimales inédites :  

• 28,0 °C à Caixas (Pyrénées-Orientales) ;
• 27,3 °C à Cagnano (Haute-Corse) ;
• 26,6 °C à Visan (Vaucluse, possible valeur inédite tous mois confondus) ;
• 26,1 °C à Pujaut (Gard, possible valeur inédite tous mois confondus).

Mardi et mercredi, deux journées de fournaise généralisée

Entre lundi et mercredi, au moment du pic, les températures se situeront 10 à 15 °C au-dessus des moyennes de saison :

• ce lundi : plus de 35 °C quasiment partout en France, sauf sur les côtes de la Manche (30 °C tout de même), et 38 à plus de 40 °C sur le sud du pays. Des pics à 42/43 °C sont possibles au sud-ouest ;
• ce mardi : 38 et 41 °C sur la majeure partie du pays, jusqu'en Ile-de-France ;
• ce mercredi : 36 à 41 °C sur la majeure partie du pays, mais la baisse des températures débutera à l'ouest.

La nuit de mardi à mercredi sera suffocante sur quasiment l'ensemble du pays, avec plus de 20 °C jusqu'au nord, et 23 à 25 °C dans les grandes villes comme Paris.

Un « rafraîchissement sensible devrait se mettre en place jeudi d'ouest en est, se généralisant à tout le pays en fin de semaine, sauf près de la Méditerranée où les fortes chaleurschaleurs pourraient persister », annonce Météo-France.

Pourquoi cette canicule est exceptionnelle par rapport aux autres ?  

Ce lundi 30 juin sera certainement la 2^e journée de juin la plus chaude enregistrée depuis le début des relevés, très proche du record du 27 juin 2019. Mardi et mercredi, l'indicateur thermique (la moyenne des températures en France) dépassera les 28 °C, un niveau proche des journées les plus chaudes des canicules historiques d'août 2003 et de juillet 2019.   

Selon le climatologueclimatologue du CNRS Davide Faranda, cette situation est remarquable pour trois raisons :

1. L'intensité des températures maximales prévues sur de vastes zones.
2. L'étendue géographique de l'anomalieanomalie chaude.
3. La précocité : ces températures interviennent dès les premiers jours de juillet.

Il précise d'ailleurs que « ce type d'événement est cohérent avec ce que l'on attend dans un climat qui se réchauffe : des vagues de chaleur plus intenses, plus fréquentes, plus étendues » et « une augmentation de la vitessevitesse d'apparition des premiers pics de chaleur estivaux ».