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Après 15 ans de travail, l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), le Cégep de Sept-Îles et le CISSS de la Côte-Nord ont inauguré vendredi un nouveau dispensaire dernier cri pour former des étudiants en soins infirmiers dans un contexte clinique propre à la Côte-Nord.
C’est du nec plus ultra, s’est réjouie la coordonnatrice du programme de soins infirmiers au Cégep de Sept-Îles lors de la visite des nouvelles installations du dispensaire urbain pour l'enseignement clinique (DUEC), situé dans le pavillon Alouette de l’UQAC à Sept-Îles.

Des patients pourront recevoir des perfusions au dispensaire.
Photo : Radio-Canada / Alban Normandin
Ces installations, qui ont nécessité un financement de 2,3 millions de dollars, permettront aux étudiants d’acquérir des compétences pratiques en soignant des cas cliniques bien réels.
Après avoir terminé leur formation en soins infirmiers au Cégep de Sept-Îles, les étudiants pourront approfondir leur pratique grâce au baccalauréat en sciences infirmières de l’UQAC, et ce, dans les mêmes installations.
Évidemment, on est très bon dans les cégeps et les universités pour faire ce qu’on appelle des études de cas. Mais c’est sur papier alors qu’ici, ce sera des cas très concrets, avance le recteur de l’UQAC, Ghislain Samson.
Autant les étudiants collégiaux et universitaires pourront suivre en temps réel les interventions de leurs collègues de classe, à l’aide d’un système élaboré de caméras, installées dans les quatre chambres du dispensaire.

Chantale Thériault (à gauche) et Christine Larose (à droite) accompagneront les étudiants en sciences infirmières de l'UQAC.
Photo : Radio-Canada / Alban Normandin
Cela favorise une plus grande intimité pour les patients, puisqu’il n’y a pas sept étudiants qui regardent autour. Mais en tout temps le patient peut refuser d’avoir une observation filmée, explique la professeure clinicienne à l'UQAC, Chantale Thériault.
Les étudiants pourront se réunir dans une salle distincte pour examiner chaque intervention et discuter avec leur enseignant. Ça permet de mieux recadrer les étudiants, ajoute-t-elle.

Les étudiants pourront suivre les interventions de leurs collègues de classe en direct grâce à un système de caméras robotisées.
Photo : Radio-Canada / Alban Normandin
Les étudiants de l’Université seront accueillis par une infirmière clinicienne, Christine Larose, qui offre déjà des soins de proximité à des patients provenant du Cégep, de l'UQAC ou des résidences Nutshimit pour étudiants autochtones.
Pour sa part, le directeur médical, des services professionnels et de l'enseignement universitaire au CISSS de la Côte-Nord, Jean-François Labelle, estime que ces cas cliniques permettront de former la prochaine génération d'infirmières aux réalités de la Côte-Nord.
Selon lui, la plupart des professionnels de la santé sont formés dans les grands centres et non dans les régions éloignées telles que la Côte-Nord.
Par conséquent, leurs apprentissages ne sont pas adaptés aux réalités du travail en région, dans des dispensaires éloignés isolés, comme ceux de la Minganie ou de la Basse-Côte-Nord, par exemple.

Le dispensaire urbain formera des stagiaires du cégep de Sept-Îles et de l'UQAC.
Photo : Radio-Canada / Alban Normandin
C’est important de former les gens à cette réalité si on veut les attirer dans nos milieux de travail, mais aussi si on veut qu’ils soient à l’aise dans ce type de milieu et la réalité de formation, ici, va tenir compte de ces réalités.
Une implication du CISSS à développer
Prochainement, en plus des étudiants, les Septiliens pourront se rendre au DUEC pour obtenir des soins de santé courants.
D’ailleurs, le CISSS de la Côte-Nord déplacera certains de ses services offerts à l’hôpital de Sept-Îles aux nouvelles installations du pavillon Alouette.

Le Dr Jean-François Labelle estime que les formations offertes au DUEC permettront de former des professionnels de la santé selon les réalités de la région.
Photo : Radio-Canada / Alban Normandin
Le CISSS pourra accueillir des étudiants pour les familiariser à des situations cliniques régulièrement en plus de libérer certains locaux. Vous savez tous qu’il manque d'espace à l’hôpital de Sept-Îles, explique le Dr Jean-François Labelle.
[Le CISSS pourra offrir] tous les soins qui sont donnés en santé courante, les pansements, les suivis de plaies, l’enseignement d’auto-administration de médication, gestion de sonde urinaire, tous ces éléments qui sont présentement faits à l’hôpital vont pouvoir être fait ici.
Cependant, l’engagement du CISSS se fera graduellement dans les semaines ou les prochains mois, selon les explications du Dr Jean-François Labelle.