L’Université de Regina a ouvert un nouveau laboratoire pour étudier à quoi pourrait ressembler l’avenir de la production d’électricité en Saskatchewan. Elle espère ainsi que ses recherches faciliteront l’approvisionnement d’énergie aux communautés isolées de la province.

Le directeur du laboratoire, Irfan Al Anbagi, ne cache pas son enthousiasme pour son nouveau Microréseau de laboratoire vivant, le premier de la sorte en Saskatchewan.

Environ 6 % de l’énergie générée est perdue dans la transmission. Dans un microréseau, nous n’avons pas cette perte, affirme Irfan Al-Anbagi.

Le laboratoire fonctionne hors du réseau électrique. Selon l’Université, l’installation est capable de générer, entreposer et distribuer l'électricité qu’elle génère à partir de sources renouvelables. Pour l’instant, le laboratoire est en mesure de générer 10 kilowatts d'énergie solaire, soit suffisamment pour alimenter un immeuble résidentiel ou plusieurs maisons.

Selon Irfan Al-Anbagi, le microréseau offre une occasion de recherche pour les étudiants.

Photo : Radio-Canada / Sarah Onyango

D’après M. Al-Anbagi, l’intérêt de ce premier microréseau dans la province est lié aux difficultés d’offrir de l’électricité aux communautés isolées au nord de la province.

Fournir de l’électricité à ces localités peut être cher et difficile, parfois impossible.

Grâce aux pertes de transmission inexistante, Irfan Al-Anbagi voit des avantages pour ces communautés. Cela peut être bénéfique pour les endroits où vous avez des difficultés à fournir de l'électricité. Vous pouvez utiliser la production d'énergie renouvelable dans ces endroits, affirme M. Al-Anbagi.

L’Université précise que le laboratoire émule la façon dont les microréseaux pourraient fonctionner dans des conditions réelles, dans l'espoir d'identifier des modèles plus durables et plus flexibles pour alimenter les foyers, les entreprises et les communautés isolées de la province.

Des occasions de recherches

Irfan Al-Anbagi croit que le microréseau jouera un rôle important, notamment dans l’enseignement et la recherche.

En ce moment, j’ai deux étudiants. Mon collègue a deux étudiants. Donc, dans le futur, nous voulons augmenter ce nombre, dit Irfan Al-Anbagi. Les étudiants aiment la théorie quand ils peuvent venir la voir et la comparer aux images et faire des expériences.

M. Al-Anbagi a aussi joint des entreprises de Regina qui pourraient avoir un intérêt à utiliser leur laboratoire pour leur développement.

Le microréseau de l'Université de Regina n'est pas un simple laboratoire. Nous l'utilisons dans le cadre de nos recherches et de notre enseignement, et il est ouvert aux entreprises et aux autres facultés de l'université, indique-t-il.