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L’interdiction des sacs en plastique est vraiment bénéfique : En voici une preuve chiffrée

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Pendant des années, on s’est demandé si bannir ou taxer les sacs en plastique faisait réellement une différence. Était-ce une mesure symbolique, un geste de bonne conscience… ou une véritable solution à la pollution des océans ? Aujourd’hui, une étude majeure apporte une réponse claire : oui, ces politiques fonctionnent — et leur effet est mesurable sur le terrain.

Petits sacs, gros problème

Les sacs plastiques à usage unique font partie des objets les plus problématiques pour les océans. Légers, peu recyclés, facilement emportés par le vent, ils échappent vite aux circuits de traitement. Une fois dans la nature, ils peuvent étouffer la faune marine, se fragmenter en microplastiques, et polluer les rivages pendant des décennies.

En réponse à cette crise, plus d’une centaine de pays ont mis en place des interdictions ou des taxes sur ces sacs. Mais jusqu’à récemment, personne ne savait vraiment si ces mesures changeaient quelque chose de concret dans l’environnement.

Une étude sans précédent

C’est ce que deux chercheuses, Kimberly Oremus (Université du Delaware) et Anna Papp (Université Columbia), ont voulu éclaircir. Leur approche : croiser les politiques locales américaines sur les sacs plastiques avec des données réelles de pollution sur les plages.

Pour cela, elles se sont appuyées sur TIDES, une gigantesque base de données gérée par l’ONG Ocean Conservancy, qui agrège les résultats de dizaines de milliers de nettoyages de rivages effectués par des bénévoles à travers les États-Unis.

Grâce à une application mobile nommée Clean Swell, les participants à ces nettoyages enregistrent en temps réel les déchets qu’ils ramassent. Résultat : des années de données fiables, localisées et détaillées — une mine d’or pour les scientifiques.

Des résultats clairs et encourageants

Les conclusions de l’étude sont impressionnantes : dans les zones où une interdiction ou une taxe a été mise en place, la proportion de sacs plastiques trouvés sur les plages a diminué de 25 à 47 % par rapport aux zones sans politique équivalente.

Et ce n’est pas tout : plus le temps passe, plus la baisse est marquée. Contrairement à certaines politiques qui perdent de leur efficacité avec le temps, ici, aucun rebond n’a été observé. Autrement dit, l’interdiction fonctionne et elle tient dans la durée.

Taxer ou interdire : quelle approche est la plus efficace ?

Autre enseignement de l’étude : les taxes semblent encore plus efficaces que les interdictions pures et simples. Un résultat peut-être contre-intuitif, mais qui s’explique : en faisant payer les consommateurs à chaque utilisation, la taxe agit comme un rappel direct à chaque achat, et incite à changer durablement ses habitudes.

Par ailleurs, les politiques à l’échelle nationale ou étatique s’avèrent plus efficaces que les politiques municipales : elles évitent les effets de frontière (on ne traverse pas la ville voisine pour avoir un sac gratuit) et permettent une application plus uniforme.

sacs plastique Un bénévole du programme International Coastal Cleanup d’Ocean Conservancy retire un sac plastique de Venice Beach, à Los Angeles, en Californie. Crédit : Val Vega pour Ocean Conservancy

Une victoire partielle

Mais l’étude souligne aussi une réalité plus sombre : même dans les zones où des politiques anti-sacs sont en place, la quantité globale de sacs plastiques continue d’augmenter. Plus lentement, certes, mais elle augmente.

Pourquoi ? Parce que la pollution plastique est un phénomène mondial, et que les sacs ne représentent qu’un élément parmi une multitude d’autres sources de déchets (emballages alimentaires, bouteilles, filets de pêche, etc.).

Autrement dit, interdire les sacs plastiques n’arrête pas la marée montante — mais elle en ralentit le rythme. Et dans une situation aussi critique, chaque mesure efficace compte.

Vers un traité mondial ?

L’étude tombe à point nommé. En août 2025, le Programme des Nations Unies pour l’environnement organise un nouveau cycle de négociations pour aboutir à un traité international sur le plastique. Les résultats obtenus par Oremus et Papp montrent qu’il existe des leviers concrets et mesurables pour freiner la pollution — à condition d’être déployés à grande échelle.

Comme le résume Anna Papp :

« Nos résultats montrent que les politiques sur les sacs plastiques sont efficaces, même si elles ne résolvent pas tout. C’est un premier pas — mais un pas dans la bonne direction. »


Conclusion ? On pourrait croire qu’interdire un simple sac plastique est un geste symbolique. En réalité, c’est un outil puissant et documenté pour réduire la pollution des littoraux. Et c’est en accumulant ces décisions concrètes qu’on peut espérer inverser la tendance.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.

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