Alors que des équipes combattent plusieurs incendies de forêt dans le Nord-Ouest, il est maintenant interdit de faire des feux en plein air dans une plus grande partie de la région, incluant la ville de Thunder Bay.

Depuis minuit, une nouvelle zone de restriction de feu a été mise en place par le ministère des Richesses naturelles.

Elle agrandit la zone d’interdiction en vigueur depuis la mi-mai, couvrant le secteur sud-ouest de la région jusqu’à la frontière du Manitoba.

Elle s’étend désormais vers l’est à partir de la zone existante près d’Upsala et du parc Quetico au sud, pour englober la région de Thunder Bay.

Chris Marchand, agent d’information en matière d’incendies au Centre de gestion des feux de forêt de la région du Nord-Ouest, a déclaré à CBC que le manque de précipitations, les vents persistants et le faible taux d’humidité ont posé des défis aux équipes de pompiers ce printemps.

À un moment où nous sommes confrontés à une activité d’incendie importante qui touche diverses communautés et mobilise une grande partie de nos ressources, il est important que nous prenions ces mesures pour limiter le risque d’incendies d’origine humaine, dit-il au sujet de l’interdiction de faire des feux.

Kenora 20, observé ici le 13 mai, est le plus grand incendie de forêt confirmé dans le Nord-Ouest de l’Ontario.

Photo : Ministère des Richesses naturelles de l'Ontario.

Dans une zone de restriction des feux, tout feu en plein air est interdit. Les poêles portatifs au gaz peuvent être utilisés, mais avec une prudence extrême, indique le ministère.

La ville de Thunder Bay a émis sa propre interdiction de feu conformément aux règles provinciales en vigueur.

Le risque d’incendie de forêt reste élevé, voire extrême, dans toute la région.

Évacuation

Par ailleurs, la Première Nation de Deer Lake, située à environ 180 kilomètres au nord de Red Lake et près de la frontière du Manitoba, a commencé à être évacuée en raison d’un feu de forêt qui menace la communauté.

L’incendie, appelé Red Lake12, a été signalé mercredi près de l’aéroport de la communauté isolée.

Malgré les attaques aériennes, l’incendie s’est étendu de façon importante et couvre maintenant plus de 7 000 hectares, selon la mise à jour de jeudi soir sur les incendies de forêt du ministère des Richesses naturelles.

L’incendie demeure non maîtrisé.

Environ 1 100 personnes vivent dans la Première Nation de Deer Lake. Elles sont transportées sur plus de 1 400 kilomètres au sud, jusqu’à Toronto.

Il s’agit de la deuxième Première Nation de la région à être évacuée.

Depuis la mi-mai, les membres de Wabaseemoong séjournent dans des hôtels, à Niagara Falls, Winnipeg et Kenora.

À l’est de Deer Lake, la Première Nation Webequie a émis un avis de pré-évacuation à ses membres mercredi.

Qualité de l’air

Par ailleurs, Environnement Canada a publié un bulletin spécial sur la qualité de l’air pour plusieurs régions du Nord-Ouest de l’Ontario.

L’agence souligne que la fumée causée par des feux de forêt cause ou risque de causer une mauvaise qualité de l’air et une visibilité réduite.

Des concentrations élevées augmentent les risques pour la santé et Environnement Canada recommande de limiter le temps passé à l’extérieur.

Avec les informations de Sarah Law de CBC