La seule médecin de garde à l’urgence de Fortierville, la Dre Catherine Allen Demers lance un cri du cœur. Elle demande à Santé Québec et au CIUSSS MCQ de s’engager clairement à maintenir le service ouvert.

Elle déplore que des médecins souhaitent venir travailler à Fortierville, mais que le climat d'incertitude quant à l'avenir de l'urgence puisse les faire hésiter.

Tant qu’il n’y a pas un engagement de pris par Santé Québec comme quoi ils n’ont pas l’intention de changer la vocation de l’urgence de Fortierville, les médecins ne feront pas leur demande pour avoir leur poste chez nous, affirme-t-elle.

Deux médecins ont mentionné leur intention, selon la Dre Allen Demers, de travailler à l’urgence de Fortierville.Il y en a une qui commence à la fin août, l’autre commence début octobre. Elles n’ont toujours pas signé les papiers puisqu’elles attendent cette réponse-là.

Actuellement, la Dre Catherine Allen Demers est la seule officiellement en poste. C’est la raison pour laquelle les heures d’ouverture de l’urgence ont été réduites dernièrement. Des collègues d’autres établissements viennent cependant lui prêter main-forte.

Elle y travaille depuis une vingtaine d’années.

En 2018, on était en surnombre. On était 13 médecins, on ne faisait pas de recrutement. Puis, il y a eu différents départs pour différentes raisons… et là ça fait qu’on est dans un gap entre l’arrivée des nouveaux et le départ des anciens, indique-t-elle.

Catherine Allen Demers ajoute cependant que la situation se reproduit de la sorte dans toutes les urgences de la province, mais habituellement on utilise le mécanisme de dépannage pour compenser ces manques-là. Le mécanisme de dépannage permet à des travailleurs d'autres régions de venir travailler dans un établissement en manque de main-d'œuvre.

Ce mécanisme n’est toutefois pas utilisé à Fortierville, selon elle. La Dre Allen Demers réitère que de nombreuses demandes ont été faites et refusées pour le service.

D'après une entrevue au Téléjournal Mauricie-Centre-du-Québec