Le violent incendie qui a rasé jeudi le bâtiment de l’ancienne École catholique Sacré-Cœur à New Liskeard continue de hanter l’esprit de certains résidents, qui ont encore sursauté quand ils ont entendu samedi les sirènes des véhicules de pompiers qui revenaient éteindre un petit feu dont la fumée montait dans les débris.

Le résident Kirby Seymour a probablement été le premier à être ébranlé par l’incendie du bâtiment abandonné depuis 2014.

À l'époque, l’école Sacré-Cœur a déménagé. Son acquéreur promettait d'y construire des appartements, mais rien n'a été fait jusqu’à présent.

Le bâtiment de l'ancienne école catholique Sacré-Cœur à New Liskeard a complètement été détruit par un incendie survenu jeudi.

Photo : Radio-Canada / Venant Nshimyumurwa

Sa maison construite très près de l'ancienne école a échappé de justesse au brasier.

Nous étions en train de déjeuner, et nous avons vu la fumée s'échapper du bâtiment, des gens ont frappé à notre porte pour nous dire que l'école était en feu et que les flammes se dirigeaient sur notre maison, raconte M. Seymour, encore choqué.

Kirby Seymour espère que son assurance habitation l'indemnisera.

Photo : Radio-Canada / Venant Nshimyumurwa

Kirby Seymour et d’autres habitants des alentours se sont éloignés des lieux comme le leur demandait la police déjà sur place.

Les pompiers sont parvenus à faire en sorte que les maisons environnantes soient épargnées, mais comme la mienne était toute proche, mon cabanon a pris feu, quelques fenêtres de la grande maison ont été aussi touchées par les flammes, déplore-t-il.

Les pompiers sont revenus sur les lieux samedi éteindre un feu qui avait repris dans les débris.

Photo : Radio-Canada / Venant Nshimyumurwa

Il attend qu’il y ait une évaluation des dégâts et que la compagnie d’assurance habitation dont il est client l’indemnise.

On s'inquiétait

Le bâtiment incendié est entouré de plusieurs maisons sur le chemin Lakeshore. Quand les résidents ont vu l'ampleur des flammes, ils ont pensé que les dégâts allaient être énormes.

On s'inquiétait pour les maisons autour, mais aussi pour les policiers et les pompiers qui essayaient d'éteindre le feu, confie Emmanuelle Mathieu qui habite à cinq minutes de l’ancienne école.

L’incident lui fait penser au grand feu meurtrier de Haileybury en 1922 qui a fait 43 morts et mis plus de 6000 personnes à la rue dans 18 cantons du Témiscamingue ontarien.

La ville, non loin d’ici, a complètement été détruite. Si la police et les pompiers n'avaient pas vite pris le contrôle du feu, la situation pouvait aussi mal virer, jeudi.

Mme Mathieu et d’autres membres de la communauté attendent les résultats d'une enquête ouverte par le détachement de Temiskaming de la Police provinciale de l’Ontario pour savoir qui est l’auteur de cet incendie qualifié déjà de criminel par la police.

On dit qu’il y avait des sans-abri qui prenaient refuge là-dedans; on ne sait pas encore vraiment ce qui s'est passé, indique-t-elle.

Le détachement de Temiskaming de la Police provinciale de l’Ontario qualifie l'incendie de New Liskeard de criminel et mène actuellement une enquête pour trouver l'auteur du crime.

Photo : Radio-Canada / Venant Nshimyumurwa

Chris Blair, un autre résident du quartier, salue aussi l'héroïsme des pompiers ce jour-là.

Quand nous sommes arrivés, la fumée avait envahi la rue. Les pompiers ont pu contenir le feu dans ce bâtiment, déclare-t-il.

Chris Blair, résident de New Liskeard, déclare que les pompiers ont tout fait pour que les maisons aux alentours ne soient pas atteintes par les flammes.

Photo : Radio-Canada / Venant Nshimyumurwa

Samedi, les pompiers de l’unité de New Liskeard et celle de Dymond sont revenus sécuriser le lieu en éteignant un petit feu qui avait repris dans les débris de l’incendie de jeudi.

La police poursuit l’enquête et demande à toute personne qui aurait des informations sur cet incendie de communiquer avec la PPO de Temiskaming.