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Le début de la saison estivale est tardif pour les campings. La météo fraîche du mois de mai n'y est pas étrangère. Le recrutement pour combler les emplois saisonniers ne semble pas problématique, mais reste fragile.
Apprendre à enregistrer les réservations des clients, préparer des crèmes molles, mettre les produits du dépanneur sur les tablettes ou donner le matériel de golf aux futurs utilisateurs, la formation de Fanny D’Amours commence sur les chapeaux de roues.
La jeune femme vient d’obtenir son emploi d’été au Camping Bas-Saint-Laurent à Saint-Mathieu-de-Rioux. Elle sera agente d’accueil. J’ai vu passer l’annonce sur internet, j’ai envoyé mon CV. Ils m’ont répondu le lendemain matin et j’ai eu le job, raconte l’étudiante en génie civil.

Fanny D'Amours travaillera une trentaine d'heures par semaine au Camping Saint-Laurent pendant la saison estivale.
Photo : Radio-Canada / Fabienne Tercaefs
Chaque année, c’est le même rituel pour la gérante du camping, Bianca Niessen. Elle doit trouver jusqu’à 25 personnes pour que le site fonctionne à plein régime pour la saison estivale qui s’échelonne de mai à octobre.

Le Camping Bas-Saint-Laurent à Saint-Mathieu-de-Rioux
Photo : Radio-Canada / Fabienne Tercaefs
Si le recrutement est un défi, la femme s’estime relativement chanceuse d’avoir des employés qui reviennent tous les ans.
C’est génial de ce côté-là d’avoir une équipe fidèle, mais il y a quand même les choses de la vie qui font que certains doivent quitter à un moment donné, explique Bianca Niessen.

« Le recrutement, c'est un recommencement tous les ans », explique la gérante du Camping Saint-laurent.
Photo : Radio-Canada / Fabienne Tercaefs
Ce sont souvent les étudiants qui, une fois qu’ils ont terminé leurs études, ont moins besoin de leurs emplois d’été et se cherchent un travail dans leur domaine de qualification. Chaque année il faut donc compléter les équipes.
Pour cette saison, le Camping Bas-Saint-Laurent pourra compter sur Gilles Roy. L’homme est originaire de la rive sud de Montréal. Il est venu s’installer il y a quelques mois sur les bords du lac Saint-Mathieu pour y passer sa retraite… qui finalement sera active.
Notre génération a tout le temps travaillé, ça ne me dérange pas de travailler deux ou trois jours par semaine, précise le nouveau Bas-Laurentien avec enthousiasme.

Gilles Roy travaille de deux à trois jours par semaine comme agent d'entretien.
Photo : Radio-Canada / Fabienne Tercaefs
Gilles Roy est agent d’entretien au camping. Il tond le gazon, change les ampoules, effectue des travaux de peinture. On touche à tout, c’est ça qui est agréable!, s’exclame le nouvel employé.
Quand on travaille 35 ans pour la même compagnie, tu n’arrêtes pas du jour au lendemain.

Après deux années de retraite, Gilles Roy s’est dit qu’il était temps pour lui de reprendre une activité.
Photo : Radio-Canada / Fabienne Tercaefs
C’est un profil d’employé intéressant pour le camping puisque M. Roy est maintenant enraciné dans la région.
Des enjeux de recrutement
La mobilité et le manque d’hébergement peuvent être un frein au recrutement. On est à mi-chemin entre Rivière-du-Loup et Rimouski, à 45 minutes. Les gens qui ne sont pas mobiles, ce n’est pas possible de venir travailler ici, reconnaît Bianca Niessen.
La gérante explique recevoir de nombreux CV de l’extérieur de la région, qu’elle doit se résoudre à écarter, car les personnes n’ont pas de logement.
Veut, veut pas, ici à Saint-Mathieu, Trois-Pistoles, les alentours, c’est beaucoup de tourisme. Puis les gens préfèrent louer aux touristes, que de louer à des travailleurs malheureusement.
Parmi ses nouveaux employés, il y a un nouveau préposé à l’accueil, qui lui vient de Québec. L’homme a un véhicule récréatif qui lui permet de se loger, sur un terrain que le camping peut lui offrir. C’est formidable dans ce temps-là, mais ce n’est pas le cas de tout le monde, conclut Bianca Niessen.

La saison touristique est tardive au Bas-Saint-Laurent pour les campings en raison de la météo plutôt fraîche du mois de mai.
Photo : Radio-Canada / Fabienne Tercaefs
Renforcer les équipes
Le début de la saison de la traverse de Rivière-du-Loup–Saint-Siméon a été tardif en raison de problèmes techniques.
Maintenant que tout est rentré dans l’ordre, le personnel est présent, mais l’équilibre est fragile et il faudrait quelques employés supplémentaires sur le bateau, surtout en restauration.
Il manque au moins trois serveuses, je dirais même quatre, puis une ou deux personnes à la caisse et une personne de plus aussi à la plaque, énumère le directeur général de la traverse, Marco Ouellet, en désignant la cuisinière qui se trouve tout proche des tables du restaurant.

La traverse de Rivière-du-Loup–Saint-Siméon a besoin de serveuses, cuisinier et caissiers pour la saison estivale.
Photo : Radio-Canada / Fabienne Tercaefs
L’homme, qui est aussi le capitaine du Trans Saint-Laurent, reconnaît qu’il faut savoir faire preuve de flexibilité et que la pandémie a obligé les équipes à s’adapter pour faire face au manque de main-d’œuvre.
On a eu des bouts de travail où n’avait pas assez de personnel, ce qu’on faisait c’est qu’on ouvrait le bar en mode bistro et on a toujours la boutique de souvenir avec des affaires simples emballées comme des sandwiches, explique Marco Ouellet.

Le directeur général de la Traverse Rivière-du-Loup–Saint-Siméon et capitaine du Trans-St-Laurent, Marco Ouellet.
Photo : Radio-Canada / Alain Fournier
Le directeur général relève l'importance du restaurant, car le service fait partie de l’expérience même de la traversée. Les gens embarquent, ils veulent manger et ils en profitent, termine le capitaine.
La chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup n’enregistre pas de problèmes dans l’emploi de travailleurs saisonniers pour le moment, mais la présidente-directrice générale Claudette Migneault estime que le début de la saison est encore jeune et que la situation pourrait évoluer dans les prochaines semaines.
Du côté de Tourisme Bas-Saint-Laurent, le président-directeur général Pierre Lévesque estime que la situation du recrutement de travailleurs saisonniers s'est améliorée.

« Un emploi sur dix au Bas-Saint-Laurent se situe dans le secteur du tourisme », affirme le PDG de Tourisme Bas-Saint-Laurent, Pierre Lévesque.
Photo : Radio-Canada / Véronique Duval
Ce n'est pas facile, mais c'est moins pire. Je n'ai pas entendu de message d'urgence, affirme Pierre Lévesque.
Ça a toujours été compliqué les emplois saisonniers. C'est pour cela qu'on a une stratégie de devenir une destination quatre saisons, pour pérenniser les emplois.