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L’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) a franchi une étape marquante en 2025 en décernant son 1000e diplôme en médecine. Ce chiffre symbolique montre à quel point l'institution joue un rôle clé dans la formation des médecins qui répondent aux besoins du Nord de l’Ontario.
Selon les données de l’EMNO, 60 % des médecins ayant complété leur résidence en médecine familiale dans l’établissement pratiquent dans le Nord de l’Ontario.
Ce taux grimpe à 90 % chez ceux qui y ont effectué à la fois leur formation de premier cycle et leur résidence.
Selon le Dr Mike Green, président et doyen de l’EMNO, cela signifie que plus de 500 médecins qui y ont été formés pratiquent désormais dans la région.

Le Dr Michael Green affirme que l’université prévoit augmenter le nombre d’étudiants en médecine admis chaque année, passant de 88 à 108 d’ici les prochaines cohortes.
Photo : Radio-Canada / Isaac Adams
Le Dr Green souligne également que 53 % des diplômés choisissent la médecine familiale, comparativement à une moyenne nationale de 38 %.
Pour France Gélinas, députée néo-démocrate de Nickel Belt, cette étape représente l’aboutissement de longues années de travail.
C’est des décennies de travail pour convaincre le gouvernement qu’on était capable d’avoir une école de médecine dans le Nord, dit-elle.
Ils ont dépassé ce que j’espérais de mieux.
Des défis persistants dans les communautés éloignées
Malgré les progrès, plusieurs régions rurales et éloignées continuent de faire face à un accès limité aux soins.
Même si nous formons beaucoup de médecins francophones, ils ne peuvent pas toujours retourner pratiquer dans les communautés où les patients souhaitent recevoir des soins en français, explique le Dr Green.
Mme Gélinas estime que le modèle actuel ne suffit plus.
Pour l’instant, pour le Nord de l’Ontario, c’est le statu quo, un statu quo qui ne fonctionne pas, affirme-t-elle.
Tous deux insistent sur l’importance de financer davantage de postes dans les centres de santé communautaires et les équipes de santé familiale, afin d’offrir aux médecins un environnement de travail stable et collaboratif.
On peut former des médecins, mais s’ils n’ont pas accès à de bons emplois et un bon milieu de travail [dans des communautés rurales ou éloignées], ils n’iront pas s’y établir, rappelle le Dr Green.
Les deux intervenants soulignent que les jeunes médecins souhaitent intégrer des équipes multidisciplinaires, qui leur permettent de mieux partager la charge de travail et de bénéficier d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
Mme Gélinas estime donc que la province doit investir davantage dans les centres de santé communautaires et les équipes de soins interprofessionnels.

France Gélinas croit que le manque de financement pour les stages en région nuit à la capacité de l’EMNO d’offrir une formation de proximité dans les communautés rurales et francophones.
Photo : Radio-Canada / Isaac Adams
Elle soutient que ces modèles offrent un encadrement essentiel aux jeunes médecins et facilitent leur établissement durable dans les régions rurales.
Ils veulent tous une équipe interdisciplinaire, insiste Mme Gélinas. Qu’est-ce qu’on attend?