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Les institutions américaines traversent une période particulièrement complexe depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, le 20 janvier dernier. Dans le milieu de la recherche, les archéologues subissent des coupes budgétaires particulièrement importantes qui pourraient mettre en danger une grande partie de la filière.
Le second mandat de Donald Trump commence mal pour les institutions scientifiques. À travers les États-Unis, de nombreux organismes souffrent des coupes budgétaires massives infligées par le président américain et son Department of Government Efficience (Doge), de la National Park Service (NPS) à la National Oceanic and Atmospheric AdministrationNational Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). Tous les domaines de recherches semblent impactés, et parmi eux, l'archéologie. Une enquête publiée le 26 mai dans le New York Times sonne l'alerte sur les risques rencontrés dans ce domaine d'études. Plusieurs agences locales et fédérales ont suspendu leurs financements, impactant notamment la tenue de missions sur le terrain.
Des coupes budgétaires drastiques pour l’archéologie
Chaque année, la Society for American Archaeology organise un symposium réunissant les archéologues et spécialistes de sujets parallèles. Une opportunité pour les chercheurs de présenter de nombreux travaux, qu'ils soient théoriques ou relayant les résultats de campagnes de fouilles. Un rendez-vous important cependant entaché cette année par l'absence de nombreux professionnels du milieu, n'ayant pas pu se rendre à l'événement pour des raisons de financements.
Car c'est bien le nerfnerf de la guerre dont il est question. Dès le 7 février dernier, Science diffusait une dépêche alertant sur les potentielles réductions de budget alloué aux agences scientifiques américaines, dans les 100 premiers jours du second mandat de Donald Trump. Contrairement à des pays comme la France, où des institutions comme l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) sont directement financées par l'État, aux États-Unis, les archéologues sont mandatés par les agences fédérales telles que la National Park Service, à une échelle régionale. Peu avant la seconde investiture du président Trump, le gouvernement de Joe Biden avait, par exemple, acté le transfert de 350 000 dollars auprès de l'organisation à but non lucratif Archaeology Southwest. Depuis 2021, la précédente administration avait mis en place une série de mesures visant à protéger des espaces naturels, dont des sites archéologiques.
Un impact culturel et écologique majeur
Selon la National Parks Conservation Association (NPCA), ce sont près de deux millions de dollars qui ont permis de classer dix sites à travers les États-Unis comme « monuments nationaux », sous l'égide de l'Antiquities Act de 1906. Des dispositions progressivement détricotées par le Congrès, actuellement à dominante républicaine. Le 14 février, 10 sur 17 archéologues employés par la NPS se voyaient brutalement licenciés. Dans les chambres parlementaires, les élus invoquent le Congressional Review Act de 1996 pour révoquer les ultimes mesures dictées par l'administration Biden, depuis l'investiture du 20 janvier. Les universités, employant des archéologues, pourraient aussi décider de se séparer d'une partie des chercheurs, face à l'offensive de l'actuel gouvernement contre le monde académique.
La volonté de réduire massivement les dépenses fédérales justifie, selon le président américain et ses fidèles, de stopper un fort pourcentage des influx financiers aux agences. Celles appliquant les normes DEI (Diversité, équité et inclusion) sont devenues les cibles prioritaires. Donald Trump et les pontes du Parti républicain dénoncent l'idéologie libérale et « woke », qui aurait infiltré le monde de la recherche, suivant plusieurs déclarations de la Maison Blanche.
Mais une autre raison est principalement financière. Dès 2018, la Wilderness Society manifestait une inquiétude latente quant aux desseins de Donald Trump. En un an, le président mettait en place des mesures réduisant grandement l'aire de surface protégée au sein de plusieurs espaces naturels, dont plus de 8 000 kilomètres carrés dans l'Utah. De quoi permettre aux industriels de lancer des opérations minières, afin d'extraire des mineraisminerais, voire des hydrocarbures.
Même scénario dans le cercle polairecercle polaire arctiquearctique, ou au large des côtes du Pacifique. Des décisions dramatiques pour la biodiversitébiodiversité présente, tandis que des sites archéologiques anciens pourraient être mis en danger et disparaitre face au manque de protections fédérales. S'agit-il d'écarter les scientifiques pour prendre les décisions les plus profitables pour les industriels américains ? S'il est difficile de déterminer les réelles ambitions de l'actuel président, les conséquences des récentes décisions politiques sur ces sanctuaires risquent d'être irréversibles, d'ici à 2028.