Un événement historique s'est déroulé en juillet 2022 : le seuil des 40 °C a été franchi pour la première fois en Angleterre. Le mercuremercure est même monté jusqu'à 40,3 °C à Coningsby, au centre-est du pays. Cette température a battu avec une grande marge le précédent record national de chaleurchaleur, 38,7 °C le 25 juillet 2019. 

Les 45 °C sont désormais envisageables

Est-ce un record isolé ou le début d'une nouvelle ère ? C'est ce à quoi ont voulu répondre les climatologuesclimatologues du Met Office. Ils viennent de publier les résultats de leur étude dans la revue Weather. Comme partout sur l'ouest de l'Europe, le réchauffement climatique progresse : la France, l'Espagne et l'Angleterre font partie des pays qui se réchauffent le plus vite dans le monde.

Les chercheurs anglais ont modélisé le climat futur grâce à une simulation informatiquesimulation informatique et il en ressort le fait que ces fameux 40 °C vont très probablement se répéter bientôt... dans les 12 prochaines années. Il y a désormais 20 fois plus de risques d'atteindre les 40 °C en Angleterre que dans le passé. Pire encore, des pics à 45 °C autrefois invraisemblables dans cette île à la météométéo très tempérée par la présence de la mer sont désormais envisageables, non pas d'ici 2100, ni d'ici 2050, mais de nos jours. Les vagues de chaleur anglaises vont devenir plus intenses, mais aussi plus longues. Le sud-est de l'Angleterre est la zone la plus touchée par cette évolution de la chaleur.

L’anticyclone est de plus en plus bloqué en Angleterre

Les six premiers mois de l'année 2025 sont déjà hors normes au Royaume-Uni : le pays vient de connaître son printemps le plus chaud jamais enregistré, mais aussi le plus sec depuis 50 ans. Les réserves souterraines en eau sont à des niveaux très bas, un comble pour ce pays réputé pour sa météo très pluvieuse. Les célèbres pluies anglaises sont en train de céder la place à un soleilsoleil de plombplomb, lié à la présence d'anticyclones récurrents au-dessus du pays. L’anticyclone des Açores est en fait de moins en moins sur les Açores, et de plus en plus sur le Royaume-Uni, avec très souvent des débordements sur la France.

Nous devons également nous attendre à des surprises, selon les scientifiques anglais, et pas dans la bonne direction : les modèles météo actuels ont tendance à sous-estimer l'évolution des températures sur tout l'ouest de l'Europe : les pics de chaleur pourront donc être encore plus élevés que ce que prévoient les simulations actuelles.