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L’Administration régionale Kativik (ARK) compte faire une analyse approfondie des pratiques du Service de police du Nunavik, dans un contexte tendu, après la mort de deux résidents inuit lors d’interventions policières ces six derniers mois.
Non seulement l'audit examinera les pratiques policières utilisées lors des interventions policières, mais elle va aussi formuler des recommandations pour l’adoption de pratiques et de procédures sensibles sur le plan culturel, qui reflète mieux la culture inuit, peut-on lire en anglais, dans la résolution, adoptée le 29 mai dernier.
Cette décision survient dans un contexte où la confiance entre le SPN et les communautés inuit a été mise à mal après plusieurs décès de personnes en présence des policiers.

Une résolution a été adoptée en ce sens jeudi, lors d’une réunion du conseil régional de l’Administration régionale Kativik.
Photo : Fournie par l'Administration régionale Kativik
Depuis 2017, 16 personnes sont mortes, et 11 autres ont subi des blessures importantes lors de détentions provisoires ou d’interventions policières au Nunavik.
Le plus récent incident est survenu le 6 mai dernier, dans le village de Kangiqsualujjuaq. Cette intervention a coûté la vie à Mark R. Annanack.

La mort de Joshua Papigatuk dans le village de Salluit, en novembre 2024, avait aussi suscité une vague inédite de manifestations dans la région, demandant une réforme des pratiques policières. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Félix Lebel
La corporation Makivvik a par ailleurs ouvertement critiqué le SPN, réclamant des mesures immédiates et exceptionnelles.
Les recommandations de cet audit sont attendues pour septembre prochain.
Un accueil favorable
Le chef du Service de police du Nunavik, Jean-Pierre Larose, a réagi favorablement à cette annonce. Il reconnaît que des liens sont toujours à bâtir avec les communautés de la région.
J’espère qu’on va nous donner des outils et des recommandations pour regagner la confiance, améliorer nos relations avec les Inuit et faire comprendre notre travail. [...] Je suis bien d’accord avec la décision de l’ARK de faire cet audit-là, explique le chef de police.

Jean-Pierre Larose s'est dit ouvert aux recommandations pour améliorer les pratiques du service de police. (Photo d'archives)
Photo : Fournie par l'Administration régionale Kativik
Le SPN est par ailleurs en pleine refonte de ses services, grâce à une bonification récente de son enveloppe budgétaire.
Ottawa et Québec viennent d’octroyer une entente de financement de 562 millions $ pour les cinq prochaines années. C’est beaucoup plus que les 115 millions $ consentis dans la précédente entente.
Cette somme permettra d’étendre le programme de patrouilles mixtes aux 14 communautés de la région. Elles sont composées d’agents de police et de travailleurs sociaux inuit, dont le rôle est la désescalade de situation tendue, notamment en cas de crises de santé mentale.
Ces patrouilles sont déjà déployées à Puvirnituq, avec des résultats positifs.
Ça évite beaucoup la judiciarisation des personnes. Elles sont prises en charge plus rapidement par les ressources appropriées en santé. On s’assure aussi qu’un suivi est fait, ajoute Jean-Pierre Larose.

Le Service de police du Nunavik souhaite aussi renouveler son lot de caméras d'intervention et d'en ajouter dans les véhicules de ses agents. (Photo d'archives)
Photo : Photo fournie par le Corps de police régional Kativik
Avec ce financement, le SPN pourra aussi augmenter le nombre de ressources sur le terrain. Il compte, par exemple, doubler la quantité d'enquêteurs, pour l'amener à un nombre total de 32.
Le SPN souhaite aussi augmenter le nombre de sergents dans les villages, pour mieux encadrer les policiers patrouilleurs.
L’entente permettra aussi un rattrapage salarial, afin d’améliorer l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre dans la région.
Un programme de cadets sera aussi mis en place pour démystifier le rôle des policiers, dans le but d’attirer davantage d’agents inuit parmi leurs rangs.
Ce point est au cœur de la récente stratégie opérationnelle du SPN, qui ne compte que trois agents inuit pour le moment.