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L’adaptation, pas la capitulation

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Les ravages du dérèglement du climat ne sont plus à nos portes, mais sur nos berges et dans nos sous-sols inondés, nos forêts et nos villages calcinés, nos champs desséchés. Les besoins en adaptation climatique sont criants et les investissements, attendus. Encore faut-il toutefois qu’ils répondent aux objectifs adéquats.

Radio-Canada révélait cette semaine que le gouvernement de François Legault se préparerait à bonifier le financement de mesures d’adaptation. Ce que réclament experts et municipalités depuis déjà plusieurs années. Un document interne obtenu par la société d’État précise cependant que l’enveloppe consacrée à l’atténuation de la pollution serait en revanche diminuée, comme si, en contrepartie, la capitulation des efforts de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES) était la solution.

Les « mesures d’adaptation » ciblées par le gouvernement québécois, toujours selon Radio-Canada, prendraient par ailleurs la forme d’aides financières aux citoyens directement touchés par des phénomènes climatiques extrêmes. Or, l’adaptation passe d’abord et avant tout par la prévention de lourdes répercussions environnementales et économiques, limitant les dommages en amont afin de réduire les factures subséquentes. Une compensation financière en aval, ne venant que réparer les dégâts par après, subventionnerait à l’inverse une inertie citoyenne immuable et insolvable.

Le nouveau ministre de l’Environnement, Bernard Drainville, n’a pas précisé ses intentions, mais ces échos font craindre une conversion du Fonds d’électrification et de changements climatiques (l’ancien Fonds vert) en nouveau Fonds de l’insouciance climatique…

L’apathie populaire est nourrie de sinistres constats d’un réchauffement climatique déjà trop avancé, de même que de désespérants reculs environnementaux américains (mais pas que). Ce fatalisme ne doit toutefois pas se traduire par une abdication.

Certes, Copernicus confirmait l’an dernier que l’année 2024 avait été la plus chaude jamais enregistrée et la première à dépasser la barre du +1,5 °C de réchauffement planétaire. Mais l’observatoire européen refusait de baisser les bras pour autant, réitérant qu’il n’est pas trop tard et brandissant au contraire l’espoir d’une urgente action climatique plus ambitieuse. Une mise au point reprise par David Suzuki cet été.

L’appel est regrettablement tombé dans l’oreille de sourds au gouvernement caquiste, le premier ministre François Legault préférant voir le Québec prendre « une pause » dans ses efforts de réduction de la pollution et rivaliser d’inaction plutôt que d’oser redoubler d’ambition.

Une approche à bien courte vue, sachant que l’adaptation climatique permettrait de réduire les coûts de réparation ou de réfection des routes de 77 % à 84 %, par exemple, selon l’Institut climatique du Canada, mais qu’une réduction substantielle des GES éliminerait quant à elle pratiquement entièrement cette facture en la retranchant de 90 % à 98 % !

Miser de surcroît sur des mesures d’adaptation (ou plutôt de compensation) citoyennes, alors que les besoins financiers des municipalités atteindront justement cette année leur apogée, laisse supposer un virage caquiste aveuglément guidé par le clientélisme.

La vitesse d’exécution du ministre Drainville de ce mandat de refonte du plan du Québec pour une économie verte, sans qu’il prenne la peine de consulter ceux qui le réclament, tel un ministre omniscient, n’a en outre rien de rassurant. D’autant que cette révision, entamée avant son arrivée à l’Environnement, s’est résumée jusqu’ici à des compressions expéditives et des reculs successifs — un assouplissement envisagé de la gestion des sols contaminés, un assouplissement de la cible de vente de véhicules électriques, la fin annoncée de la subvention à l’achat de ces véhicules, l’accélération de l’évaluation environnementale de projets de développement économique.

L’approche caquiste emboîte le pas à Ottawa, où le gouvernement de Mark Carney télégraphie lui aussi l’abandon de cibles climatiques qu’il rend lui-même inatteignables en privilégiant une vision de l’environnement au service de l’économie et d’une « compétitivité carbone ». Un virage que le premier ministre fédéral, jadis une sommité de la finance climatique, devenu à son tour un abonné aux reculs, devra bien finir par clarifier un jour ou l’autre.

L’action climatique est certes perfectible, comme toute politique publique. L’optimisation du bouquet de mesures ne peut cependant pas se résumer à un simple abandon. La lutte contre le réchauffement climatique piétine déjà, au Québec comme au Canada. Reculer n’est pas une option.

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