« Ça va être compliqué. C’est pas le fun. C’est pas une bonne nouvelle. » Malgré tous les désagréments qui viendront avec l’absence de transport en commun pendant le Festival d’été de Québec, le maire Bruno Marchand prévient qu’il n’a pas l’intention de plier devant les demandes syndicales.

Les employés d’entretien du Réseau de transport de la Capitale (RTC) déclencheront une grève de dix jours, qui maintiendra tous les autobus au garage à partir de vendredi matin.

En entrevue à C’est encore mieux l’après-midi, Bruno Marchand a catégoriquement refusé les demandes de hausses salariales de 30 % sur 5 ans. C’est non. Selon lui, il en va de la capacité de payer de la Ville de Québec.

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Extrait : Le maire Bruno Marchand en entrevue à l'émission C'est encore mieux l'après-midi, le jeudi 3 juillet, au sujet du déclenchement d'une grève au RTC.

Photo : Radio-Canada

Négocier avec des milliers d’employés, ça a une incidence sur le compte taxes [des résidents]. C’est délibéré, on prend les gens de Québec en otage pour une cause syndicale, fait valoir le maire pour défendre sa position.

Bruno Marchand estime aussi qu’au cours des dernières décennies, les politiciens municipaux ont trop souvent plié l’échine pour éviter les conséquences politiques de grèves particulièrement dérangeantes.

Depuis 40 ans, souvent c’est arrivé dans le monde municipal. […] On a des politiciens qui ont trouvé des solutions à court terme. On se retrouve avec des conventions collectives qui se sont empilées les unes sur les autres et pour lesquelles on se dit parfois : "Ç’a n'a pas d’allure".

Le maire de Québec rappelle aussi que son administration est passée à travers une grève de plus de trois mois des employés des bibliothèques municipales et que, jusqu’à maintenant, la Ville a réussi à signer de nouvelles conventions collectives avec la majorité de ses employés syndiqués.

Pas de paye pour les chauffeurs

Bruno Marchand précise aussi que les chauffeurs d’autobus ne seront pas payés pendant la durée de la grève.

Leur convention collective prévoit qu’il n’y a pas de salaire si le service n’est pas offert. Après sept jours, le RTC pourrait procéder à des mises à pied temporaires.