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Des résidents de Windsor, en Ontario, ont « peur » de se rendre à Détroit, au Michigan, comme ils le faisaient auparavant, malgré les bonnes relations qu’ont dernièrement affichées Mark Carney et Donald Trump. Ils affirment que leurs craintes proviennent du durcissement des contrôles du côté américain, notamment des fouilles plus poussées des appareils électroniques.
L’administration américaine a renforcé les contrôles à ses frontières, et toute personne en situation irrégulière s’expose à de lourdes sanctions. Environ 674 000 résidents canadiens de moins ont traversé la frontière en voiture des États-Unis au Canada en avril, une baisse de 35 % par rapport au même mois l'année dernière, selon Statistique Canada.
Nous nous disons que nous ne savons pas quels sont les critères d’appréciation de ce qu’ils vont trouver dans nos téléphones. C’est par crainte de se faire tenir par là longtemps ou de se faire entraîner dans des trucs que vous ne connaissez pas, s’inquiète Basile Bakumbane, un résident de Windsor.

« En tout cas, depuis la prise de pouvoir de Donald Trump, je suis allé à Détroit qu’une seule fois et d’ailleurs j’y allais en hésitant», dit Basile Bakumbane
Photo : GABRIEL NIKUNDANA
Avant le durcissement des contrôles à la frontière sous l’administration Trump, M. Bakumbane se rendait régulièrement à Détroit en fin de semaine pour ses courses familiales, notamment pour acheter des pizzas que ses enfants adorent.
C’est mieux de rester au Canada plutôt que de prendre des risques sécuritaires d’aller dans un coin où on ne sait pas quelle est la vraie loi qui nous dirige. Parce que tout change à tout moment.
De son côté, Audace Ndayishimiye craint pour sa sécurité tant que les fouilles systématiques, en particulier celles des téléphones, restent en vigueur à la frontière.
Je peux me trouver avec un message dans mon téléphone où j’ai fait un commentaire qui n’est pas dans la droite ligne de ce que l’administration Trump veut [...], ce qui compromettrait ma sécurité, explique M. Ndayishimiye.

« Je peux être arrêté et avoir un dossier judiciaire. Je ne veux pas m’exposer», tranche M. Ndayishimiye
Photo : Autorisation d'Audace Ndayishimiye
Selon Ndayishimiye, il ne peut plus se précipiter pour aller à Détroit pour voir ses amis ou faire du magasinage.
La jeune famille de Chris Brookbanks ne passait aucun week-end sans se rendre à Détroit, que ce soit pour assister à un match de baseball des Tigers ou pour profiter de ses restaurants favoris.
Selon lui, depuis l’instauration des tarifs douaniers, les contrôles à la frontière ne sont plus aussi agréables qu’avant.
Les agents à la frontière creusent un peu plus, a constaté M. Brookbanks.
Selon lui, depuis le retour de Donald Trump, les agents veulent absolument en savoir davantage sur votre famille et les personnes que vous allez rencontrer, et même les différentes adresses de votre destination.

«Avant 2025, nous nous déplacions une ou deux fois par semaine pour assister à des matchs de football, faire du magasinage ou aller au restaurant», affirme Chris Brookbanks, résident de Windsor
Photo : Radio-Canada / Gabriel Nikundana
Selon de nombreux résidents de Windsor, qui prennent régulièrement le bus du tunnel Windsor-Détroit, ils affirment que des agents des douanes américaines posent plus de questions que d’habitude.
Transit Windsor n’a pas répondu à nos demandes d’entrevue concernant la baisse ou non du volume de passagers utilisant l’autobus du tunnel.

Depuis quelques mois, le bus du tunnel Windsor-Détroit qui dispose de plus d’une cinquantaine de places n’embarque qu’une dizaine de passagers vers Détroit, selon certains d'entre eux
Photo : Radio-Canada / Gabriel Nikundana
Des décisions radicales
Basile Bakumbane ne prend plus ses vols à partir de Détroit. À quoi ça sert d’aller se faire traîner à la frontière et rater son vol plutôt que de rouler calmement quatre heures et attendre ton vol à Toronto, s’interroge-t-il.
Nous craignons des tracasseries à la frontière, insiste-t-il.
Audace Ndayishimiye, quant à lui, ne commente plus, par prudence quoi que ce soit sur la politique américaine via son téléphone.
J’ai décidé personnellement de ne plus écrire de messages ou de commentaires sur ce que Trump dit, explique M. Ndayishimiye.
Toutefois, M. Ndayishimiye affirme qu’il se sent libre de participer à des discussions entre amis sur la politique américaine, tant qu’il ne les consigne pas par écrit.
Je suis très libre par rapport à la façon de commenter la politique américaine et tout sur ce qui vise les intérêts canadiens. Je ne me gêne pas de discuter avec les amis, mais je n’écris rien. J’ai peur.
Un espoir à un retour à la normalité
Depuis la rencontre entre Mark Carney et Donald Trump, les résidents du Sud-Ouest espèrent que le conflit commercial entre les deux pays ne durera pas pour longtemps.
J’espère que notre premier ministre trouvera une solution et que nous pourrons revenir à une situation encore meilleure, explique Chris Brookbanks.
J’espère que nous pourrons retourner là-bas et que nous serons accueillis à bras ouverts et revenir à la situation antérieure.
Nous souhaitons que les dirigeants que nous avons élus se battent pour nous permettre de faire le mouvement comme on le faisait avant, note pour sa part M. Bakumbane.