Visé par une trentaine de chefs d’accusation, notamment d’agression sexuelle, traite de personnes, harcèlement criminel et de menaces, James Testa a entamé lundi son témoignage au palais de justice de Rouyn-Noranda.

Il assure que des conflits dans sa maison éclataient entre les locataires régulièrement, mais qu’il n’était pas responsable de ceux-ci. James Testa raconte avoir voulu aider ces personnes dans le besoin en acceptant de les accueillir chez lui.

L’avocat de James Testa, Me Mike Junior Boudreault, a amorcé la présentation de la défense dans le cadre du procès de l’accusé.

Ce ne sera pas un récit d’horreur, mais celui d’une maison imparfaite habitée par des gens imparfaits. Monsieur Testa n’avait pas l’intention de profiter de qui que ce soit, affirme l'avocat, avant de commencer la présentation de la défense. Il ajoute que le désordre était bien réel dans la maison, mais qu’il ne provenait pas seulement de l’accusé.

James Testa a mentionné avoir instauré quelques règles dans la maison, notamment l’interdiction d’y prendre de la drogue et le fait que tout le monde doit contribuer dans les tâches ménagères de la maison.

M. Testa assure que les présumées victimes ont fait le choix par elles-mêmes de s’établir dans son domicile. Il raconte avoir accueilli toutes ces personnes afin de les aider, car ils vivaient tous des moments difficiles.

Il décrit certaines présumées victimes comme des personnes ayant des comportements agressifs et explosifs, ce qui faisait en sorte que des conflits éclataient souvent dans la maison. L'accusé affirme avoir tenté à plusieurs reprises de calmer le jeu lors de ces conflits.

James Testa précise que ce type de conflits pouvait éclater trois à quatre fois par semaine et qu’il ne savait plus quoi faire.

La défense a présenté une vidéo d’une altercation entre deux locataires alors que monsieur Testa demande à ceux-ci de se calmer à plusieurs reprises.

Je me sens impuissant dans ces situations, la seule chose que je puisse faire, c’est demander que ça arrête, a-t-il expliqué.

Il raconte avoir été lui-même agressé physiquement par une locataire, qui est une des présumées victimes dans ce dossier.

Le témoignage de James Testa se poursuivra mardi.