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De plus en plus de consommateurs réguliers de cannabis se rendent aux urgences ces dernières années en raison de vomissements intenses et persistants. Or, le syndrome d’hyperémèse cannabinoïde (SHC) cause justement ces symptômes.
Lorsque Brittany Ramsey a commencé à souffrir de terribles crises d'estomac, elle a d’abord cru qu’il s’agissait d'effets secondaires dus aux médicaments qu'elle prenait pour traiter son diabète.
Mais après un épisode de vomissements particulièrement éprouvant et qui l'a conduite à l'hôpital, elle a conclu que quelque chose ne tournait pas rond.
À partir de ce moment-là, les épisodes ont été de plus en plus intenses et fréquents, explique Mme Ramsey, 35 ans, formatrice en opérations dans une société financière à Cincinnati, dans l'Ohio.
De 2021 à 2024, j'ai été hospitalisée 29 fois. L’ambulance est venue me chercher à cinq reprises, dont une fois sur le bord de la route, car je n'arrivais pas à me rendre à l'hôpital.
Après des années d'examens, parfois invasifs, pour exclure la maladie de Crohn, la gastroparésie et la diverticulite, un médecin lui a mentionné le SHC.
Ces dernières années, certains services d'urgence ont constaté une augmentation des cas de vomissements incontrôlables chez les consommateurs de cannabis, qui parviennent à soulager leur douleur grâce à des douches et des bains chauds.
Depuis que le syndrome a été identifié en 2004, les cas de SHC ne cessent d’augmenter, lit-on dans une étude publiée en 2022 (nouvelle fenêtre). Daniel Thomas Myran est son auteur principal.
De plus, ce phénomène pourrait être lié à la hausse de la concentration en THC dans les produits à base de cannabis, selon un expert.

L’usage régulier de cannabis, associé à une concentration accrue de THC dans les produits, serait à l’origine de la hausse des cas de SHC. (Photo d'archives)
Photo : La Presse canadienne / Nathan Denette
Plus de cas de SHC aux urgences
Le SHC se caractérise par des vomissements graves et persistants et est généralement observé chez les personnes qui consomment du cannabis plusieurs fois par semaine depuis de nombreuses années, explique Jamie Seabrook, professeur au département d'épidémiologie et de biostatistique de l'Université Western.
Mme Ramsey explique qu'elle fume du cannabis au moins une fois par jour depuis plus de 10 ans. Elle ajoute avoir commencé à ressentir les symptômes du SHC en 2017.
L'étude publiée en 2022 a analysé près de 13 000 visites aux urgences par 8140 personnes pour des symptômes liés au SHC entre 2014 et 2021.
L'étude, publiée dans le Journal of American Medical Association, a révélé qu'il y avait 13 fois plus de visites aux urgences liées au SHC depuis 2014.
Mme Ramsey, elle, a rejoint un groupe Facebook sur le SHC qui comprend 3000 membres. Sur Reddit, le groupe r/CHSinfo compte 20 000 membres, avec des discussions allant de conseils sur la façon de gérer les épisodes à des anecdotes personnelles sur les hospitalisations répétées.
Selon Jamie Seabrook, il y a eu une explosion du nombre de personnes se présentant dans certaines salles d’urgence d’Amérique du Nord avec des symptômes s'apparentant au SHC au cours des sept à huit dernières années.
Il ajoute que la teneur élevée en THC des produits du cannabis pourrait être en cause.
Le THC est le composé du cannabis qui est responsable de la sensation d'euphorie que la plupart des gens ressentent lorsqu'ils en consomment. Lorsque sa puissance augmente, ses effets nocifs augmentent également.

L’augmentation de la teneur en THC des produits à base de cannabis pourrait être une des raisons de la hausse des cas de SHC, selon Jamie Seabrook. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Michael Evans/CBC
La teneur en THC n'était que d'environ 3 % dans les années 1980, alors qu'aujourd'hui, selon Santé Canada, la moyenne est de 15 %, certaines variétés atteignant même 30 %, déclare M. Seabrook, citant les données de Santé Canada (nouvelle fenêtre).
Pour les extraits concentrés chimiquement, tel que l'huile de haschisch, la puissance typique peut atteindre 90 %, selon les données de Santé Canada.
Mme Ramsey croit elle aussi que la teneur en THC y est pour quelque chose. Et c’est pareil pour moi. Quand j’ai commencé à fumer, c’était la production maison de mon frère, par rapport à maintenant où je l’achète chez des amis ou dans des dispensaires en Californie, où ça devient de plus en plus fort.
Avec les informations de Shaki Sutharsan